Le sujet de la fin de vie fait son retour au Parlement, 10 mois après son interruption à la suite de la dissolution de sa chambre basse. Séparé en deux textes, le premier abordé par les parlementaires en commission ne devrait pas être sujet à controverse. Il est dédié au déploiement des soins palliatifs partout en France.
Ce droit est inscrit dans la loi depuis 2016 mais, aujourd'hui, seulement un Français sur deux n'y a pas accès. Le texte prévoit ainsi de créer de nouvelles structures, d'apporter davantage de financements et de renforcer la formation des soignants à ces soins particuliers.
Il y a également tout un volet qui concerne les directives anticipées. Seuls 13% des Français de plus de 50 ans les ont rédigées. Les députés proposent donc de renforcer l'information des Français sur ces directives anticipées via les médecins et via des campagnes de communication.
Quant au deuxième texte, il provoque bien plus de remous. Celui-ci propose d'instaurer une "aide à mourir" sans utiliser le terme de "suicide assisté". Ce serait une aide à mourir accessible uniquement aux majeurs atteints d'une maladie grave et incurable et pour lesquels le pronostic vital est engagé en phase avancée ou terminale.
Au sein du texte présenté ce mercredi 9 avril, il revient au patient de s'administrer lui-même la substance létale. Le patient doit être conscient pour manifester clairement sa volonté tout au long du processus. On se rapproche ainsi du modèle suisse, celui du "suicide assisté", sauf pour les malades qui ne sont plus en état de le faire. Dans ce cas précis, c'est un infirmier ou un médecin qui pratiquera le geste.
Parce que c'est un sujet tellement fort et concernant, l'issue du vote est assez incertaine et n'obéirait plus aux logiques des partis politiques. La plupart des députés avec lesquels RTL a pu échanger, mardi 8 avril à l'Assemblée nationale, attendent les débats pour faire leur choix. C'est le cas du LR Philippe Gosselin : "Beaucoup de parlementaires n'ont pas nécessairement un choix encore définitif" présente-t-il. "En ce qui me concerne, je pars avec un a priori défavorable. Mais je fais partie de ceux qui reconnaissent aussi que ce n'est pas blanc ou noir et qu'on a aussi des cas très compliqués."
D'autres s'inquiètent, comme la socialiste Ayda Hadizadeh, du risque de dérive : "Est-ce qu'en ouvrant cette brèche-là, on ne va pas produire un changement civilisationnel et qui ferait que certains se diraient qu'à un moment de leur vie, ils deviennent un poids pour les autres et qu'il vaut mieux qu'ils ne soient pas ce poids-là ?".
Les différents partis n'ont en tout cas donné aucune consigne de groupe. Chaque député votera en son âme et conscience.
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