"On a apporté cette aide à mourir à des adolescents simplement parce qu'ils étaient mal dans leur peau", affirmait François Bayrou sur le plateau de LCI le 27 janvier 2025. Les propos du Premier ministre qui s'exprimaient sur la fin de vie ont causé de vives réactions.
Elio Di Rupo, ancien Premier ministre de la Belgique, s'est ému de cette déclaration le 28 janvier sur le réseau social X. "Les propos tenus hier soir par François Bayrou sur l’euthanasie en Belgique sont ahurissants et déconnectés de la réalité. Affirmer que "la Belgique apporte cette aide à mourir à des adolescents simplement parce qu’ils sont mal dans leur peau" est une contre-vérité choquante et méprisante pour les soignants qui appliquent cette loi avec rigueur et humanité", écrit l'homme politique belge, aujourd'hui député européen.
Le groupe TF1 a corrigé, par la suite, les déclarations de François Bayrou.
Seuls six mineurs ont eu recours à l'euthanasie en Belgique depuis 2014. Si l'euthanasie active est autorisée depuis une loi de 2002, elle ne prend pas en compte les affections psychiatriques avant l'âge de 18 ans. Les mineurs faisant appel à cette même procédure ont également suivi, comme la loi belge l'impose, des entretiens avec des psychiatres, pédopsychiatres et professionnels capables d'estimer la capacité de discernement des patients.
D'autres personnalités publiques ont affiché leur mécontentement sur les réseaux sociaux comme Jonathan Denis. Le président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), s'est aussi ému sur X de la "honte" dans les propos du Premier ministre. L'organisme s'exprime déjà dans un contexte tendu vis-à-vis de la décision politique de scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie.
Cette initiative sépare d'un côté les soins palliatifs de l'aide active à mourir. Cette différence continue de faire débat à l'Assemblée nationale. D'après l'AFP, ce sont près de 240 députés issus de neuf groupes politiques qui craignent d'être "dupés" et veulent éviter tout "abandon". Certains craignent que cette mesure ne risque d'enterrer le projet alors que sujet a fait réagir jusqu'à la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui a vu dans le projet de scission une "erreur", et a appelé à ne pas "tergiverser".
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