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Liberté d’expression : pourquoi une phrase de Chirac en 2006 ressurgit

FACT CHECKING - Sur les réseaux sociaux, une phrase de l'ancien chef de l'État datant de 2006, où il affirme que "tout ce qui peut blesser les convictions d'autrui doit être évité", a été fortement relayée la semaine dernière.

Jacques Chirac, le 14 juillet 2004
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
Jean-Mathieu Pernin - édité par Quentin Marchal
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Ces derniers jours, une phrase de Jacques Chirac sur la liberté d’expression a ressurgi sur les réseaux sociaux. Une publication, datant du milieu de la semaine dernière, affirme que l'ancien président de la République aurait dit : "Tout ce qui peut blesser les convictions d'autrui, en particulier les convictions religieuses, doit être évité. La liberté d'expression doit s'exercer dans un esprit de responsabilité [...] et repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances".

Internet a de la mémoire et il est surprenant de voir que lors de certains évènements ressortent des images, des messages et des déclarations que l’on avait oublié. Cette phrase a bien été prononcée par Jacques Chirac, en 2006, pendant un Conseil des ministres et le compte rendu de cette réunion est toujours disponible sur le site de l’Élysée

En 2006, en pleine affaire des caricatures de MahometCharlie Hebdo, France soir et l’Express avaient décidé de soutenir le journal danois Jyland Posten, qui a publié ces dessins en provoquant la colère d’extrémiste religieux. En conséquence, Jacques Chirac va rappeler par deux fois que la liberté d’expression doit s’associer à un esprit de responsabilité des convictions d’autrui. Une première fois en recevant le recteur de la mosquée de Paris et une deuxième fois en Conseil des ministres.

Un contexte différent

14 années plus tard et après l’assassinat de Samuel Paty, cette phrase apparait comme un contrepoint au discours officiel français. Samedi 31 octobre, sur une chaîne en langue arabe d’information continue, Emmanuel Macron a expliqué qu'il était "favorable à ce qu'on puisse écrire, penser, dessiner librement dans mon pays. C'est un droit, ce sont nos libertés. Je comprends que ça puisse choquer, je respecte cela, mais il faut en parler". 

La phrase de Jacques Chirac est donc reprise pour montrer qu’à une époque, au plus haut sommet de l’État français, on prônait une sorte d’apaisement sans comprendre, apparemment, que cela pouvait être du renoncement. 

Pour rappel, le 22 mars 2007, Charlie Hebdo a gagné son procès et était dans son droit en publiant les caricatures de Mahomet. Il est très difficile de prendre une phrase, de la déplacer et de la mettre dans un autre contexte. En 2020, il est légitime de se demander si Jacques Chirac aurait tenu les mêmes propos face au contexte actuel.

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