Les infos de 5h - "Il y aura un avant et un après janvier 2024 pour l'agriculture française"

Les premiers blocages des agriculteurs ont été levés, deux semaines après le début de la mobilisation et de nouvelles annonces du Premier ministre, Gabriel Attal.

Une poignée d'agriculteurs sont parvenus à arriver jusqu'aux portes du marché de Rungis.

Crédit : Rachel Saadoddine/RTL

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Pas question d'arrêter le mouvement. Après 14 jours de blocage, les agriculteurs sont appelés à rentrer chez eux, consigne de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, qui veulent désormais transformer leurs moyens d'action d'ici au début du salon de l'agriculture, à la fin du mois de février.

Après les nouvelles annonces de Gabriel Attal, jeudi 1er février, les premiers barrages ont été levés. C'est le cas sur l'A4, près de Paris. Alors que la nuit tombe, les agriculteurs présents, une centaine, restent tout de même indécis et installent encore des lampadaires électriques pendant que d'autres ressortent quelques tables en bois autour desquelles ils discutent, boivent des bières, mais surtout, s'impatientent. "S'il faut rester, on reste. Une promesse, c'est une promesse. Chez nous, en agricole, c'est comme ça. On nous a dit une feuille de route, on l'attend. Pour l'instant, il n'y a pas la feuille de route. Automatiquement, on se réinstalle", explique un agriculteur au micro de RTL.

"Un avant et un après"

Plus loin, un autre manoeuvre dans son Manitou et dresse un nouveau mur de paille, comme pour montrer qu'il n'est pas près de partir. Mais, au même moment, les responsables syndicaux sont réunis dans une voiture. La feuille de route tant attendue a été reçue et tous les feux sont au vert. "Le document envoyé par le Premier ministre correspond bien aux annonces, et donc on va lever le barrage", annonce un responsable, aussitôt applaudi.

Pas de cris de joie cependant, bien que les agriculteurs le savent, leur mobilisation est historique : "C'est émouvant, je pense qu'on a vécu un grand truc. Il y aura un avant et un après janvier 2024 pour l'agriculture française", se réjouit un agriculteur. Le mur de paille est aussitôt démonté et, sans attendre, les premiers tracteurs s'éloignent dans le noir, direction l'Aisne et leurs exploitations.

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