Colère des agriculteurs : Jeunes Agriculteurs et la FNSEA appellent à "suspendre les blocages"

Arnaud Gaillot, président du syndicat les Jeunes Agriculteurs (JA), a salué les nouvelles annonces du Premier ministre Gabriel Attal, demandant aux mobilisés de "suspendre" leurs blocages.

Un barrage d'agriculteurs à Agen samedi 27 janvier 2024

Crédit : Clara Echarri

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La mobilisation paysanne sur le point de s'apaiser ? Après les nouvelles annonces de Gabriel Attal, Arnaud Gaillot, le président du syndicat agricole Jeunes Agriculteurs (JA), et son homologue de la FNSEA Arnaud Rousseau, ont appelé les manifestants à "suspendre les blocages" en cours sur les routes françaises, et "à se mettre au travail dans les préfectures, les ministères", "dès lundi".

Compte-tenu de " tout ce qui avait été annoncé" par le gouvernement, les représentants des deux principaux syndicats du monde agricole estiment qu'il leur faut changer "de mode d'action" et "entrer dans une nouvelle forme de mobilisation", ont-ils fait savoir lors d'une conférence de presse à Paris, au siège de la FNSEA ce jeudi 1er février.

Toutefois, les syndicats posent plusieurs conditions pour que le mouvement ne reprennent pas : de "premiers résultats" doivent apparaître d'ici le Salon de l'agriculture - du 24 février au 3 mars -, et une loi d'orientation et d'avenir agricole, ainsi que des mesures européennes doivent être adoptées d'ici le mois de juin.

"Si d'ici le mois de juin, ces marqueurs ne sont pas remplis, nous n'hésiterons pas à re-rentrer dans un mouvement de mobilisation d'ampleur générale", a déclaré Arnaud Gaillot.

Par ailleurs, les deux responsables syndicaux ont réclamé à ce que l'ensemble des mesures annoncées par le gouvernement soient mises par écrit dans un document de synthèse. Avant le Salon de l'agriculture, "on a quinze jours pour regarder si tout ça c'est sérieux, c'est crédible, ça tient la route", a déclaré Arnaud Rousseau.

Le patron de la FNSEA a de façon générale salué "l'écoute" du Premier ministre "pour essayer de comprendre ce que sont nos enjeux, nous recevoir, échanger, discuter et finalement annoncer en plusieurs salves des mesures d'urgence", tout en dénonçant "la surdité de l'Europe".

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