C'est l'un des plus lourds bilans de ces derniers mois. Tant sur le nombre de manifestants interpellés que de policiers et de gendarmes blessés, la journée du lundi 1er mai a été l'une des plus violentes. 406 blessés ont été recensés parmi les membres des forces de l'ordre.
Cette 13e journée de mobilisation est assez proche en termes de heurts et de violence avec celle du 16 mars dernier, jour de l'application du 49.3. Ce jour-là, le ministère de l'Intérieur avait recensé 552 blessés dans les rangs des forces de l'ordre, un record depuis le début de l'année.
Pourtant, ce lundi 1er mai, des drones ont été utilisés par les forces de l'ordre dans plusieurs villes de France, comme à Paris ou à Bordeaux. Le ministre de l'Intérieur le sous-entend, le bilan aurait pu être plus grave sans ces appareils. Depuis le ciel, ils ont permis de repérer les débuts d'actions violentes, permettant aux policiers et aux gendarmes de gagner de précieuses minutes et d'intervenir plus rapidement. C'est le cas à Lyon, où la police a pu prévenir des dégradations contre la mairie du 7e arrondissement.
À Paris, l'image d'un policier, touché et brûlé par un cocktail Molotov, a marqué les esprits. Son pronostic vital n'est pas engagé. Mais ce policier, membre de la compagnie d'intervention de la préfecture de Police de Paris, est toujours hospitalisé pour des brûlures graves au visage et aux bras, a expliqué ce matin Gérald Darmanin.
La veille, le policier a pris feu après le jet d'un cocktail Molotov en plein milieu de son unité. Il semble qu'il soit brûlé au 2e degré. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide volontaire. Au total, 259 policiers et gendarmes ont été blessés, ce lundi 1er mai, dans la capitale.
Réforme des retraites - Réunie ce mardi 2 mai, l'intersyndicale a appelé à une 14e journée de mobilisation contre le projet du gouvernement. Elle aura lieu le mardi 6 juin.