Les infos de 12h30 - Budget 2025 : les contours de la "taxe lapin" restent incertains

La "taxe lapin" joue son avenir en marge de l’adoption du budget 2025, ce lundi 3 février. Cette pénalité financière, réservée aux patients qui n’honorent pas leur rendez-vous médical, est encore très floue.

L’assurance maladie remboursera moins avec la "taxe lapin".

Crédit : Julie SEBADELHA / AFP

Le journal RTL de 12h30 du 03 février 2025

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Les parlementaires n’ont pas le temps de prendre une pause. Les députés entament, dès ce lundi après-midi, l'examen du budget de la Sécurité sociale, le bien nommé PLFSS. Ce texte prévoit les recettes et les dépenses pour les différents régimes de Sécurité sociale : santé, retraite, famille. Et ce, afin de garantir leur financement. La gauche a déjà obtenu des concessions, notamment avec l’absence de déremboursement de certains médicaments et de l’augmentation du délai de carence pour les fonctionnaires.

Dans le texte, il y a la "taxe lapin", une pénalité financière si vous ne vous présentez pas à votre rendez-vous chez le médecin et que vous n'avez pas prévenu avant. Sur le papier, c’est clair, dans la pratique beaucoup moins. Si bien que personne au gouvernement ne veut s’avancer. "Tout se fera par décret après l’adoption du budget", balaie le ministère de la Santé.

Cela laisse plusieurs questions en suspens. Quel montant pour cette taxe ? Quand il était Premier ministre, Gabriel Attal avait présenté une version à cinq euros, tandis que les socialistes veulent aujourd’hui la plafonner à un ou deux euros. Comment prélever cette somme au patient ? Les médecins et les plateformes en ligne refusent de réaliser une empreinte bancaire à la prise du rendez-vous. On se dirige donc vers une autre option : l’assurance maladie vous rembourserait moins lors de la prochaine consultation médicale.

Enfin, à qui sera versée la somme collectée ? Ce lundi matin, Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux Comptes publics, assurait au micro de RTL que la mesure pourrait profiter au budget de l’État. Rétropédalage dans la foulée au ministère de la Santé : "L’objectif n’est pas de récupérer de l’argent, mais de responsabiliser le patient." L’argent de cette taxe irait donc à la Sécurité sociale ou directement au médecin.

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