Le grand débat national se poursuit pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État a de nouveau échangé pendant plusieurs heures avec des élus locaux lors lors d'une réunion organisée à l'Élysée vendredi 29 mars. Mais cet étirement du grand débat national provoque l'irritation croissante de l'opposition, qui n'hésite plus à le boycotter et attend désormais des actes.
En effet, sur les quelque 200 invités à ce déjeuner, consacré aux Hauts-de-France, une trentaine de personnes ont préféré décliner l'invitation. Ni Marine Le Pen (RN), ni Martine Aubry (PS), ni François Ruffin (LFI), ni Fabien Roussel (PCF) n'avaient pris place dans la salle des fêtes, à l'instar des parlementaires de leurs partis.
Tour à tour, les maires et élus présents ont alerté le président de la République contre la fermeture des services publics, les problèmes de transport ou l'absence de médecins en milieu rural, des revendications qui reviennent en boucle depuis le début du grand débat national censé répondre à la crise des "gilets jaunes".
Mais de son côté, Emmanuel Macron a également exprimé un "regret". Interrogé sur la taxe d'habitation, le chef de l'État a ainsi déclaré qu'il aurait aimé aller encore "plus vite et plus fort". "Quand on parle de la France des 'gilets jaunes', c'est typiquement la France de la taxe d'habitation. 100% dans la cible (...) Ne jouons pas carte cachée sur ce sujet, il faut y aller beaucoup plus largement", a-t-il déclaré, assurant qu'il n'y aurait pas "de charges supplémentaires pour les concitoyens".
Santé - L'inquiétude dans une petite commune de Loire-Atlantique, à Sainte-Pazanne. L'agence nationale de santé publique a été saisie après l'apparition inexpliquée de neufs cas de cancers sur des enfants et adolescents, âgés de 3 à 19 ans sur une même période. Trois d'entre eux sont décédés.
Manifestation - Comme la semaine dernière, de nombreuses villes ont interdit les rassemblements ce samedi alors que le 20e samedi de mobilisation des "gilets jaunes" s'organise. Les dispositifs de sécurité seront, encore une fois, conséquent.
Société - Outre les "gilets jaunes", les enseignants seront également dans les rues ce samedi. Une mobilisation pour protester contre les réformes en cours, et particulièrement celle du lycée, prévue pour la rentrée de septembre.