La bénédiction d'Emmanuel Macron pour Benjamin Griveaux. C’est ce que laissait entendre l’entourage du chef de l’État hier soir qui faisait en quelque sorte le service après-vente de ce mini-remaniement auprès de la presse. On parlait même de "haute bénédiction" d’Emmanuel Macron.
Pourtant, pas plus tard qu’hier matin, un cadre de LaREM qui en avait parlé lui-même avec Emmanuel Macron était plus nuancé : "L’idée, à l’Élysée, c’est : Benjamin tient la corde, mais il doit encore faire ses preuves". "Leur religion n’a pas l’air d’être faite", m’a encore confié une élue reçue récemment à l’Élysée sur ce sujet.
Ce à quoi il faut ajouter que le chef de l’État se serait opposé lui-même à ce que les candidats aux municipales soient désignés avant les élections européennes. "Il ne voulait pas foutre le bazar avant, il veut que chacun fasse campagne pour l’échéance européenne". "Je regarderai les scores dans chaque arrondissement", aurait lâché Emmanuel Macron, qui, à l’Élysée comme à LaREM, ne craint décidément pas de faire jouer la concurrence au sein de ses propres troupes.
Il faut dire que le sondage du Journal du Dimanche la semaine dernière, qui attribue 23% d’intentions de vote à Benjamin Griveaux face à Anne Hidalgo, ne lui a pas permis de tuer le match avec Mounir Mahjoubi et Cédric Villani qui le talonnent à 20% l’un comme l’autre.
Pas de quoi refroidir ses soutiens pour autant : "C’est loin d’être cata, dans la séquence actuelle. La question, ce n’est pas les sondages, c’est qui est capable de gagner après une campagne", m’a assuré l’un d’entre eux. Le désormais ex porte-parole du gouvernement qui va déclarer sa candidature formellement redevient député dans un mois.
Au Parti socialiste, la composition de la liste commune avec "Place publique" pour les élections européennes crée des remous, le premier secrétaire Olivier Faure est dans le viseur de beaucoup. L’ancien ministre, Stéphane Le Foll, Luc Carvounas, le sénateur, l’entourage de Martine Aubry, ont rué dans les brancards lundi 25 mars.
Symbole du sacrifice des socialistes : Christine Revault d’Allones et le proche de la maire de Lille, Jean-Marc Germain, écarté des positions éligibles. L’alliance de Raphaël Glucksmann et d’Olivier Faure, c’est celle "du liquidateur et du cynique" confie un ancien ministre. "Le lendemain des européennes ce sera le clash total. La seule chose qui peut le sauver, c’est le Parti socialiste à 14%", m’a lâché un pilier de Solférino.
"Il est comme Hollande. Sans affect, tacticien, et il ne bouge pas. Il avait dit, cet automne, ‘on fera avec Glusckmann’, en mars il fait avec Glucksmann, entre temps il les a tous doublés. Son objectif : c’est les municipales. Si l’opération Glucksmann marche, autour de 10, il aura l’oreille des maires sortants".
Ses détracteurs notent d’ailleurs non sans grincer des dents que l’équipe d’Olivier Faure a créé une association et tentait la semaine dernière à l’occasion du conseil national du parti de récolter des "subsides". Une association qui a pour but de "porter la vie collective" de son courant "qui ne doit pas vivre sur la trésorerie du PS", se défend son entourage.
François-Xavier Bellamy a la cote. Confidence d’un ancien ministre de droite croisé hier dans les parages de l’Assemblée : "Il est bien ce Bellamy ! Vous voulez que je vous dise : sans Laurent Wauquiez, il ne serait pas à 14 mais à 18%".
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