La photo ressemble à celle d'un Conseil des ministres. Mais ce jeudi 23 mai, Emmanuel Macron a installé à l'Elysée le Conseil de défense écologique. Entouré de 12 ministres, dont le ministre de Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, François de Rugy, le président a estimé que "le temps n'est plus à la parole".
"Depuis deux ans nous sommes dans le moment où nous devons prendre des décisions pour aujourd'hui et maintenant", a-t-il poursuivi, souhaitant prendre des "décisions très concrètes", dont "certaines sont en train d'être mises en œuvre", et d'autres qui "le seront d'ici la fin du quinquennat".
Mais il n'échappe à personne que ce conseil, annoncé fin avril, se tient à trois jours des élections européennes. Quant aux mesures annoncées, rien de concret. Le ministre de l'Écologie a rappelé tout ce que le gouvernement avait déjà mis en place ; le plan biodiversité, le plan climat, et a reconnu que la rénovation énergétique n'était pas assez efficace. Des moyens supplémentaires vont donc être débloqués.
Le Premier ministre Edouard Philippe a également annoncé une nouvelle méthode, le "budget vert", impliquant que chaque décision du gouvernement soit compatible avec les enjeux écologiques et que chaque subvention publique préserve le climat et la biodiversité. Le chef de gouvernement a ainsi promis 3 milliards de plus pour aider les collectivités à "verdir" les moyens transports.
Selon ce principe, le projet de construction d'une mine d'or en Guyane, qui risque de polluer 800 hectares de forêt, et qui devait être aider par des subventions publiques, ne serait plus d'actualité. Cependant, le gouvernement n'a pas confirmé ce matin l'abandon du projet de la montagne d'or, lui qui avait annoncé une réforme du code minier en décembre 2018, visant à mieux encadrer ces projets d'extraction et de forage. C'est à la lumière de ces nouvelles règles que celui de Guyane sera réexaminé.
Rien de révolutionnaire donc. La transition écologique est longue à mettre en place, il est difficile de commencer par montrer l'exemple. Le Premier ministre a prononcé son discours sous les lustres de l'Elysée éclairés en plein soleil.
Fait divers. À Paris, un diamant d'une valeur de 45 millions d'euros a été subtilisé à sa propriétaire à la façon d'un coup de bonneteau.
Ascoval. Edouard Philippe s'est montré volontariste ce matin, concernant l’aciérie de Saint-Saulve que vient de reprendre le groupe British Steel, placé en liquidation judiciaire. Les salariés d'Ascoval seront reçus cet après-midi à Bercy.
Économie. La Chine adresse une protestation solennelle à Washington. Son fleuron, Huawei, numéro 2 mondial des smartphones a été placé sur une liste noire.
Justice. De nouveaux ennuis pour le président du PSG. Nasser Al Khelafi a été mis en examen pour corruption active à propos de la candidature de Doha aux Mondiaux d'athlétisme, il est soupçonné d'avoir acheté la compétition en 2017.