Législatives 2024 : "Petit calomnieur", "Il est tendu" : échauffourées entre Attal et Bardella sur France 2

Échange tendu ce jeudi soir sur le plateau de L'Événement sur France 2. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, et le Premier ministre Gabriel Attal, meneur de la campagne du camp présidentiel (Ensemble), ont débattu à couteaux tirés, laissant de côté leur adversaire Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, durant de longues minutes. "Premier menteur de France", "petit calomnieur", "il est tendu Monsieur Attal ce soir"... Les mots ont fusé de part et d'autre, poussant Caroline Roux à recadrer le débat.

À l'origine de cet accrochage, le rappel des soupçons d'antisémitisme pesant sur plusieurs candidats RN : "On ne peut pas construire l’apaisement [avec] une centaine de candidats [RN] pour lesquels on a trouvé des propos racistes et antisémites", a rétorqué Gabriel Attal, citant les propos injurieux attribués à plusieurs élus investis par le parti d'extrême droite. 

"C'est faux (...) ces accusations ne dupent plus personne", s'est défendu Jordan Bardella, avant de monter au créneau face à l'insistance de son interlocuteur, qui l'accusait ensuite de "stigmatiser les Français binationaux" : "Si le Rassemblement national n'existait pas, Monsieur Attal aurait perdu sa raison de faire de la politique (...), les Français vous ont désavoué très massivement dans les urnes (...), vous ne vous remettez jamais en question", a-t-il lancé.

Olivier Faure s'est ensuite posé en observateur, déplorant le "duo" que forment, à ses yeux "depuis des années", Gabriel Attal et Jordan Bardella. "Dans un débat, on écoute aussi les autres. C'est aussi comme ça qu'on fera comprendre aux Françaises et aux Français que les femmes et les hommes politiques de ce pays sont aussi dignes de la confiance qu'ils nous accordent parfois", a souligné le socialiste. Une passe d'armes qui permet à la gauche de passer, une nouvelle fois, comme la "force tranquille" de cette campagne des élections législatives anticipées.

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