Législatives 2024 : Jordan Bardella "ne tiendrait pas 24 heures" à Matignon, lance Marine Tondelier

Jordan Bardella souhaitait Jean-Luc Mélenchon comme adversaire, condition sine qua non à sa participation au débat d’entre-deux-tours sur BFMTV. Gabriel Attal, Marine Tondelier et le président du RN se sont finalement succédé ce mercredi soir sur le plateau.

Marine Tondelier a indiqué que les Écologistes se désisteront en cas d'une possible victoire du RN.

Crédit : DIMITAR DILKOFF / AFP

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La tension est au sommet entre Marine Tondelier et Jordan Bardella. Mercredi soir, sur le plateau de BFMTV, le Premier ministre Gabriel Attal, la secrétaire nationale des Écologistes et le président du Rassemblement national se sont succédé pour le programme de leurs partis respectifs dans le cadre du second tour des élections législatives.

D'entrée de jeu, la question d'un débat opposant les trois invités a été évoquée. "Monsieur Bardella n'a pas souhaité que ce débat ait lieu", a regretté Gabriel Attal, déçu que ce ne "soit pas un débat à trois".

Selon lui, le président du RN "a été très probablement mal à l'aise dans un certain nombre de débats qui ont eu lieu ces dernières semaines, mis face aux contradictions de son programme, à des changements de pied permanents, à l'incapacité de dire comment il va mettre en œuvre certaines mesures", assène le Premier ministre. "On voit aussi chaque jour que des propos ou des photos sont découverts sur certains de ses candidats (...) et qu'il est probablement mal à l'aise par rapport à tout ça", ajoute-t-il.

Bardella, "c'est de la gonflette", estime Tondelier

Marine Tondelier en a remis une couche. Pour elle, Jordan Bardella "ne tiendrait pas 24 heures à ce poste", en référence à celui de Premier ministre. Et de poursuivre : "Je note qu'il ne souhaitait pas débattre avec moi, et ça c'est un sujet."

Le président du RN se "met en scène d'avoir été coaché par les meilleurs communicants du monde pour faire du media training. Jordan Bardella, c'est Jean-Michel media training. Mais il aurait peur de débattre avec moi. Comme Marine Le Pen n'a pas voulu débattre avec moi aux législatives", a-t-elle ajouté.

Jordan Bardella "n'a pas du muscle. C'est de la gonflette. Et quand on refuse de débattre, dans une élection aussi importante alors qu'on vise Matignon, c'est un petit peu compliqué", a estimé la représentante du Nouveau Front populaire.

Ce dernier voulait en réalité débattre avec Jean-Luc Mélenchon, "son adversaire idéal", a-t-elle indiqué. "Mais ce n'est pas lui qui décide." Et de conclure : "Quand on veut être Premier ministre, on doit se confronter à l'adversité, à l'altérité et à la réalité. C'est la démocratie."

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