Stéphane Ravacley, boulanger à Besançon, s'était fait connaître il y a quelques mois en menant une grève de la faim pour la régularisation de son apprenti. Tout sourire, l'homme sort de la préfecture du Doubs, où il vient de déposer les documents nécessaires au maintien de sa candidature au second tour des élections législatives. Et le boulanger ne boude pas sa fierté d'être arrivé en tête face à son adversaire, qui termine son deuxième mandat.
"Tout ça est miraculeux. Après les années de guerre, il y avait 25 % d'ouvriers à l'Assemblée nationale. Il n'y a plus personne. J'emmènerai mes chaussures pleines de farine à l'Assemblée. Je serai l'élu de ceux qu'on n'entend pas et qu'on ne voit pas. On va y aller tranquillement et on va gagner", assure le Bisontin.
Mais son avance de 465 voix n'effraie pas Éric Alauzet, son challenger. Le candidat de la majorité présidentielle, lui, revendique sa légitimité. "On va dire le médecin face au boulanger… Mais c'est surtout le candidat sérieux, et de l'autre côte, c'est un peu l'aventure, un candidat qui tombe du ciel. On peut être quelqu'un de généreux, mais on n'est pas censé savoir tout faire. Pour moi, c'est une espèce d'OVNI", juge le député sortant.
En attendant le second tour, dimanche 19 juin, les deux candidats ont commencé le porte-à-porte pour tenter de séduire les abstentionnistes et les orphelins de leur candidat.
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