"Une France ingouvernable". Voici le futur dépeint par Edouard Philippe si l'alliance des gauches formée par Jean-Luc Mélenchon, Nupes, arrive en tête au second tour des élections législatives.
Dans un entretien au Figaro datant du 13 juin 2022, l'ancien premier ministre marque un peu plus au fer rouge son soutien à Emmanuel Macron. "Je suis de ceux qui considèrent qu’il est essentiel de maintenir l’élan réformateur parce qu’il reste un nombre considérable de transformations à mettre en place pour rendre le pays plus sûr, plus fort et plus prospère, déclare-t-il. J’appelle donc cet élan réformateur de mes vœux. Je sais qu’il interviendra si les Français donnent une majorité à nos candidats".
Edouard Philippe pointe le danger dans le cas où la majorité présidentielle n'obtiendrait pas la majorité absolue. "Mon seul objectif aujourd’hui, c’est d’assurer au pays une majorité stable, solide et cohérente avec le programme du président de la République", explique l'ancien premier ministre dans Le Figaro. Et d'ajouter : "Que ferait le pays si, dimanche 19 juin, une majorité relative nous empêchait largement d’agir ? Si le poids de la Nupes entravait de façon systématique l’action du gouvernement ?"
Le désordre politique qui viendrait s’ajouter à l’instabilité et aux dangers du monde actuel serait une folie
Edouard Philippe dans "Le Figaro"
Réponse ? "Le désordre politique qui viendrait s’ajouter à l’instabilité et aux dangers du monde actuel serait une folie, une aventure dont je ne suis pas sûr que nous puissions nous remettre rapidement", assure le maire du Havre.
La campagne de l'entre-deux-tours est déjà délicate pour Ensemble qui peine à trouver le bon équilibre pour les circonscriptions où des duels Nupes-RN sont prévus. La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a défendu la stratégie du "cas par cas", avant de se raviser et d'assurer sur RTL qu'aucune voix ne devait aller à l'extrême droite. Un discours qui ne coule pas de source pour l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu qui, elle, veut faire un front républicain contre la Nupes.
Qu'en est-il d'Edouard Philippe ? "La France ne gagne jamais quand elle s’abandonne à l’extrême droite", estime l'ancien premier ministre. "Je continue à croire au front républicain. Voter RN m’est impossible (...) Mais je ne peux appeler à voter pour un candidat Insoumis qui s’inscrirait en dehors de l’idéal républicain tel que je le porte. Où se trouve la République quand on casse du flic, qu’on veut abattre nos institutions et qu’on s’entoure de leaders étrangers notoirement antisémites? J’ai du mal à la trouver. Pour qu’il y ait un front entre républicains, il faut qu’il y ait plusieurs républicains", a-t-il poursuivi. En d'autres termes, le retour du "ni-ni", en son temps appliqué par la droite.
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