Une semaine après le piètre résultat des Républicains aux européennes, Laurent Wauquiez jette l'éponge. Le patron des Républicains l'a annoncé, dimanche 2 juin, en déclarant : "Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires".
Tout le monde pensait qu'il allait s'accrocher à son poste et bien ce n'est pas le cas. Tout le monde le pensait et moi la première, d’ailleurs ! Mais souvenez-vous de dimanche dernier, à l’annonce des résultats. C’est un Laurent Wauquiez sans une once d’autocritique qui apparaît à la télé qui rejette la faute sur Emmanuel Macron qui a privé, dit-il, les électeurs de choix avec son match contre Marine Le Pen.
Ce soir-là tout tranquille, il annonce quand même des états généraux pour refonder la droite. En psy, on appelle ça "être dans le déni". Bon, il lui aura fallu quelques jours pour que ça infuse, pour comprendre que ce n’était pas tenable. Sans doute avec l’aide gracieuse de son entourage.
Laurent Wauquiez a beaucoup de défauts mais il est loin d’être un imbécile. Et il a compris beaucoup de choses. Il a compris qu’il y avait des stratégies de contournements qui étaient à l’œuvre au sein de son parti. Il a compris qu’il n’avait plus la main, qu’il risquait de devenir "le forcené de Vaugirard" comme je vous le disais.
Il a compris qu’il n’avait plus rien à gagner à rester contre tous les autres qu'il y avait eu trop d’inimitié, trop de rancœurs, de rigidité. Il a compris que le parti était au bord de l'implosion. Et puis, il a vu que certains maires Les Républicains commençaient à prendre la poudre d’escampette. Et oui forcément. La soupe est meilleure aujourd’hui à En Marche que chez LR made in Wauquiez.
Il a donc compris ces jours-ci que ce n’était déjà pas glorieux d’être sur le radeau de la méduse alors rester à bord, c’était prendre le risque de devenir le capitaine du Titanic.
Sans compter que ses proches ont dû lui rappeler le syndrome Copé. L’homme replié sur sa victoire après la guerre des chefs avec François Fillon. Cet épisode que les militants ne veulent plus revivre. Et puis on dit que Nicolas Sarkozy lui-même était plutôt favorable à ce qu’il se retire. Donc si le parrain a mis le pouce en bas, inutile de vous dire qu’il ne restait plus beaucoup d’espace à Laurent Wauquiez.
Mais qu'est-ce qu'il va faire désormais ? Comme il n'a plus d'espace au national, il va aller s'ébrouer dans le champ de la démocratie locale. Il va aller chercher de l’air dans sa chère région Auvergne-Rhône-Alpes dont il est le président et dont il espérait faire un tremplin présidentiel.
Disons que pour l’instant, il retourne à ses chères études, sur le terrain. Il va prendre un peu de recul, comme il dit. En songeant peut-être à la belle histoire que lui ont vendu ses amis. Celle qui raconte que Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy avant lui ont été vilipendés, détestés, honnis, avant de devenir un jour présidents de la République. On se console comme on peut.
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