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Jean-François Bohnert chef du Parquet national financier (PNF)
Crédit : RTL
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Condamné à cinq ans de prison dans l’affaire des financements libyens, Nicolas Sarkozy ne cesse de dénoncer la décision des juges qu'il a qualifié "d'invraisemblable" dans le Journal du Dimanche. L'ancien président a estimé que "toutes les limites de l’État de droit ont été violées".
Invité sur RTL, le chef du Parquet national financier, Jean-François Bohnert, estime que l'ancien président "va un peu trop loin" et assure n’avoir "aucun compte à régler" avec lui. "Nous n'avons pas de haine à exprimer. Chacun peut penser, évidemment, ce qu'il souhaite en son fort intérieur d'une situation. Mais nous, notre boussole, c'est le droit, c'est la règle de droit.", assure-t-il.
"Je n'ai jamais eu de compte à régler avec aucun homme politique parce qu'il est vrai que dans les affaires du parquet national financier, on est en présence d'un public qui émane plutôt de la sphère politique. C'est ainsi. Ce n'est pas une volonté du parquet, c'est parce que les affaires elles-mêmes vont dans ce sens-là", poursuit Jean-François Bohnert.
Depuis l'annonce de la condamnation de Nicolas Sarkozy, la juge qui a présidé le tribunal correctionnel lors de ce procès, Nathalie Gavarino, est menacée de mort. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes. "Ce qui s'est passé ces dernières heures, ces derniers jours, après le rendu du délibéré, est proprement insupportable et inadmissible", affirme le chef du Parquet national financier.
"Quand on vient critiquer avec violence et menace de mort un tribunal, c'est l'état de droit qui est menacé. Et souvenons-nous, l'état de droit, c'est le socle de la démocratie", ajoute-t-il.
Nicolas Sarkozy a été condamné pour association de malfaiteurs, mais a été relaxé des accusations de financement illégal de campagne et de corruption. Le parquet national financier "réfléchit" à faire appel de son côté de la décision judiciaire. "On est en train de regarder ça, parce qu'il faut ciseler les conditions dans lesquelles on exprime l'appel. Ça nécessite sur ce dossier, un petit peu de réflexion. Il faut se poser, il faut prendre le temps du recul", explique Jean-François Bohnert.
"Ce que je retiens, c'est l'indépendance d'analyse du tribunal. Le tribunal a fait son analyse, est arrivé au résultat qui fait aujourd'hui 400 pages, que nous sommes encore en train de décortiquer, parce que tout cela, ça se pèse au trébuchet. C'est ça l'exercice des voies de recours, et c'est ça l'application de l'état de droit", martèle-t-il.
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