Jean-Luc Mélenchon va-t-il rester leader du mouvement la France insoumise ? Un millier de signataires dont les députées LFI Clémentine Autain et Elsa Faucillon (PCF) appellent dans une tribune publiée mardi par Le Monde à un "big bang" de la gauche et à la construction d'un nouveau "cadre de rassemblement politique et citoyen".
Au lendemain des élections européennes, où la gauche est apparue "en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires", les auteurs - élus, militants politiques, associatifs et syndicaux, artistes et intellectuels - estiment nécessaire "un big bang" pour "construire une espérance capable de rassembler et de mobiliser".
Parmi les premiers signataires, aucun Insoumis de premier plan, mais de nombreux membres de Générations (Yves Contassot, Guillaume Balas, Régis Juanico), des écologistes comme le conseiller de Paris Jérôme Gleizes, des communistes comme le maire de La Courneuve Gilles Poux ou le député Stéphane Peu. Les signataires appellent à un rassemblement le dimanche 30 juin au cirque Romanès à Paris.
Le samedi 1er juin, soit une semaine après la défaite de la France insoumise aux européennes, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé sur l'après-scrutin. Sur son blog, l'ancien candidat à la présidentielle de 2017 explique : "Par tradition intellectuelle, j’attends toujours que 'la poussière retombe' avant d’analyser un nouveau paysage".
Et il fixe ainsi une nouvelle échéance : "Tout ceci dit, après le 6 juin, je m’exprimerai plus largement, aussi clairement que j’en suis capable. Je dirai mon appréciation du moment politique. Je proposerai une suite pour notre chemin et je dirai ce qu’il en sera pour moi".
Mais en coulisses, Jean-Luc Mélenchon semble avoir déjà bien analysé sa situation. Selon Le Canard Enchaîné, il aurait dit à ses troupes : "Nous ne sommes pas du tout dans la situation de Wauquiez (qui a démissionné après la défaite des Républicains, ndlr). Lui a été lâché, même par ses plus proches. Moi par personne... Je ne suis pas comme Wauquiez, mis sous la pression des chiens".
En attendant et pour contrer la volonté de remise en cause du chef par Clémentine Autain, le clan Mélenchon contre-attaque. "Clémentine se trompe, on n'a pas besoin de dire que tout est à refaire", a réagi auprès de l'AFP Éric Coquerel. "En 2016, il y avait un appel à faire front commun, avec à peu près les mêmes signataires, et entre temps il y a eu la présidentielle avec nos 19,58% des voix", a-t-il taclé.
Interrogé sur l'éventuelle fragilisation du leader insoumis, il a avancé que Jean-Luc Mélenchon n’opérera "aucun recul ni retraite" lorsqu'il prendra la parole, prochainement. Quant à la critique de Clémentine Autain sur la "ligne politique de LFI", Éric Coquerel assure néanmoins la possibilité d'un "positionnement différent" au sein du mouvement.
Un cadre insoumis confiait à l'AFP que "ça tangue déjà" mais "rien ne se dessine clairement" sur un éventuel remplacement de Jean-Luc Mélenchon. Il prévient: "Soit les dirigeants ont une réaction intelligente pour repenser le mouvement" de manière aussi démocratique que ses idéaux, "soit LFI se 'cornérise' encore plus".
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