Le Parquet a ouvert une enquête contre Jean-Luc Mélenchon pour menaces et violences après la perquisition mouvementée dans les locaux et au domicile de la France insoumise. "Je ne regrette rien" a fait savoir Jean-Luc Mélenchon, même s'il s'est légèrement radouci dans les couloirs de l'Assemblée.
Enfin "radouci", il faut le dire vite. C’est toujours la même histoire avec lui. Il commence par vous cracher dessus et après il vous fait le coup du méditerranéen qui s’est un peu trop emporté. Il nous la joue tempête dans un verre d’eau.
C’est du Mélenchon tout craché. Souvenez-vous devant le président Macron à Marseille : la veille en meeting, il le traitait de xénophobe, le lendemain en le croisant, il était doux comme un agneau. D’ailleurs, un des policiers présents à la perquisition l’a gentiment remis à sa place : "Vous êtes en colère, vous faites le show, mais on sait très bien que vous serez très aimable lorsque vous serez dans nos locaux". Personne n’est dupe.
C'est du théâtre ou est-ce que c'est lui ? Je crains que ce soit les deux. Il y a une part de mise en scène politique. Cela fait des années qu’il roule sa bosse, il est madré. Il a une forme de charisme. Il est devenu un tribun hors pair, un agent d’ambiance exceptionnel. Il prend beaucoup de plaisir à jouer le contestataire et à bomber le torse dans l’adversité.
Et puis, il a fait du "coup d’éclat", une technique médiatique. Rien ne l’arrête, pas même ses contradictions…Hier, après s’en être pris aux policiers, avoir crié au complot, il s’en est pris aux journalistes : "Si vous-mêmes, vous mettez de l'huile sur le feu en essayant de faire monter le ton pour que cela vous procure des images dont vous avez besoin, vous avez tort".
Mélenchon dit lui-même que son humeur est en dents de scie
Alba Ventura
Mais qui fait circuler des images Monsieur Mélenchon ? Si ce n'est vous-même, avec votre téléphone portable, en direct sur Facebook. C’est son côté pompier pyromane. Puis, il a aussi cet ego énorme qu’on avait déjà vu à l’œuvre lors de sa première présidentielle en 2012, qui lui fait dire aujourd’hui : "La République c’est moi ! Je suis parlementaire ! Ma personne est sacrée !".
C’est un insoumis mais c’est aussi un emporté. Il est capable de vous parler pendant des heures avec passion d’un livre sur l’économie ou l’Histoire, et d’être dominé par la colère l’instant d’après. Il dit lui-même que son humeur est en dents de scie.
Ce qui n’arrange pas les choses, c’est qu’il est depuis quelques temps maintenant victime de cette société du "Et moi, et moi, et moi". Jean-Luc Mélenchon se saoule de son image qui tourne en boucle sur internet, sur sa chaîne Youtube.
Mais il joue à un jeu dangereux : celui qui consiste, comme Marine le Pen, à user de provocation, d’intimidation, de rejet et de victimisation. Un jeu qui ne sert qu’à attiser les bas instincts. En s’attaquant aux policiers, il croit s’attaquer à Macron, mais il s’attaque à la société.
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