Michel Barnier, Rachida Dati... Le casting XXL de la législative partielle de la 2e circonscription de Paris

C'est une élection qui secoue toute la classe politique, à droite comme à gauche. Car la 2e circonscription de Paris aiguise tous les appétits. 

Une élection partielle est prévue à l'automne, après que le Conseil constitutionnel a déclaré inéligible le député Renaissance de la 2e circonscription de Paris Jean Laussucq, le 11 juillet dernier. 

Sur la ligne de départ, il y a un homme de droite, avec Michel Barnier ; une femme de droite, avec Rachida Dati ; et un ancien homme de droite, passé depuis au Rassemblement national, avec Thierry Mariani. Ce dernier a prévu d'être candidat à la mairie de Paris l'année prochaine, mais voit dans cette élection un tour de chauffe. C'est également, pour le RN, l'occasion d'attaquer l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron. Une fois n'est pas coutume, la capitale est le théâtre de guerres fratricides à droite. 

Si la droite se précipitée, c'est que la circonscription est réputée imperdable, car elle regroupe le quartier de Saint-Germain-des-Prés, celui des Invalides et le quartier Latin.

Rififi à droite

C'est Michel Barnier qui a tiré le premier, avec une candidature surprise du Savoyard. Il avait, selon son entourage, prévenu Rachida Dati. Mais ils ne se seraient pas compris. 

Car l'actuelle maire du VIIe arrondissement a répliqué : Michel Barnier sur ses terres, c'est impossible. En toile de fond, Rachida Dati pense surtout à la mairie de Paris, qu'elle briguera dans 8 mois. Elle ne veut donc voir aucun poids lourd arriver et qui risquerait de lui faire de l'ombre.

De son côté, Michel Barnier tente de rassurer les électeurs républicains. Il l'a assuré dans les colonnes du Parisien : il ne vise pas la mairie de Paris.

Qui de Michel Barnier ou de Rachida Dati représentera la droite ? Réponse dans neuf jours. Le parti tranchera. Bruno Retailleau, nouveau patron, s'est empressé de soutenir l'ancien Premier ministre. Mais Laurent Wauquiez, ancien adversaire du ministre de l'Intérieur dans la course à la présidence LR est entré dans la danse en soutenant Rachida Dati. 

C'était pourtant une circonscription tenue par Renaissance, dans une coalition avec la droite. Et le chef du parti, Gabriel Attal, n'a d'ailleurs pas du tout apprécié voir la droite se jeter sur cette circonscription. Il pourrait donc demander à Clara Chappaz, aujourd'hui secrétaire d'État au Numérique, de se jeter dans la bataille. Avec Rachida Dati, cela ferait donc deux membres du gouvernement sur la ligne de départ.

Mais à gauche aussi, on s'écharpe. Si, lors des dernières législatives, il existait une alliance, avec le Nouveau Front populaire, ce n'est plus le cas. Et les Insoumis menacent cette fois de partir dans la course sans les socialistes, si ces derniers ne s'engagent pas à les suivre dans la censure systématique du gouvernement Bayrou.

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