"Allez, vas-y essaye de me toucher pour voir." Une scène peu banale, d'une violence qui tranche avec la retenue qu'impose en général la stature politique, a été diffusée dans l'émission Quotidien, sur TMC, mardi 16 octobre. Ce jour-là, après avoir filmé en direct la perquisition à son domicile plus tôt dans la matinée, le patron de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon se rend au siège de son parti, perquisitionné également. La tension monte d'un cran et le député s'en prend en personne au procureur présent sur place.
Après un long forcing devant des policiers impassibles au siège de la France insoumise, près de la Gare du Nord à Paris, les militants et leur leader reprennent possession des lieux. C'est alors que Jean-Luc Mélenchon interpelle le représentant du parquet et les policiers. "Nous menons des opérations de police judiciaire dans un cadre légal", répond le parquetier.
Sur les images diffusées par Quotidien, Jean-Luc Mélenchon pousse le parquetier ainsi qu'un policier qui s'interpose. Dans une autre séquence, filmée au moment où les Insoumis forcent l'entrée des locaux, un policier semble plaquer au sol un membre de LFI avant de se relever. Le député Alexis Corbière hurle alors : "Vous vous calmez ! Vous l'avez étranglé". "Je suis député moi monsieur", en levant le doigt vers le policier.
Après ces accrochages, le parquet de Paris annonce ce mercredi 17 octobre avoir ouvert une enquête pour "menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Des magistrats du parquet de Paris ayant été pris à partie lors de ces perquisitions, le procureur de Paris, François Molins, a par ailleurs demandé au procureur général d'être dessaisi de cette procédure au profit du procureur du tribunal de grande instance le plus proche.