IVG dans la Constitution : ces femmes proches des sénateurs qui pourraient faire basculer le vote

Les sénateurs se prononceront ce mercredi 28 février concernant l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution. Et si certains élus étaient plutôt contre, les femmes de leurs entourages respectifs pourraient bien faire pencher la balance en faveur du "oui".

L'hémicycle du Sénat, le 14 novembre 2023.

Crédit : Geoffroy Van der Hasselt / AFP

IVG dans la Constitution : ces femmes proches des sénateurs qui pourraient tout faire basculer

00:01:48

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

La France sera-t-elle le premier pays au monde à graver dans le marbre le droit à l'avortement ? Les députés ont déjà dit oui pour engager la réforme constitutionnelle. Les sénateurs votent, eux, ce mercredi 28 février dans l'après-midi. Et le résultat est très incertain. Les chefs de la droite, majoritaires au Sénat, sont contre, à commencer par le président de la haute chambre, Gérard Larcher. Ce dernier considère que le droit à l'avortement n'est pas menacé en France. Mais, sur un tel débat de société, les élus voteront en leur âme et conscience et en l'occurrence les femmes, les filles, les nièces des sénateurs conservateurs pourraient bien faire pencher la balance.

On comprend qu'il y a quelque chose de plus fort que la famille politique, à savoir la famille, tout simplement. Des sénateurs sont pressés, tancés par leurs proches, brouillés avec leurs épouses ou leur progéniture. Difficile de quantifier le phénomène mais il est bien réel, assure la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui a parfois recueilli les confidences de ces élus de droite. "Il y en a chez qui ça a créé de grands conflits. Je sais qu'il y a notamment une personne dont la fille ne lui parle plus depuis qu'il a voté contre. D'autres me disent 'oh la la, ma femme ne me laissera pas rentrer si je vote contre'", raconte-t-elle au micro de RTL. Avant de poursuivre : "Si nous arrivons à voter pour l'introduction du droit à l'IVG dans la Constitution, ce sera aussi grâce à toutes ces anonymes".

Un élu Les Républicains s'est exprimé publiquement sur la question. Il s'agit du sénateur de Seine-Saint-Denis Thierry Meignen. Il explique avoir été interpellé sur l'IVG par sa compagne, ses nièces, ses belles-filles. Il raconte que ça l'a fait vaciller, réfléchir, et qu'il préfère "être du bon côté de l'Histoire". Il y a quatre mois, lors d'un premier examen du texte, ce sénateur avait voté contre. Cet après-midi, il votera pour.

La rédaction vous recommande