Le projet de loi visant à inscrire "la liberté garantie" d'avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution suscite des débats au Parlement français. Le président du Sénat, Gérard Larcher, émet des réserves, arguant, le mardi 23 janvier, que la Constitution ne devrait pas être "un catalogue de droits sociaux et sociétaux".
Lors d'une déclaration sur Franceinfo, Gérard Larcher (LR) a souligné son opposition à cette initiative. "L'IVG n'est pas menacée dans notre pays. Si elle était menacée, croyez-moi, je me battrais pour qu'elle soit maintenue", a-t-il justifié. Cette position intervient dans un contexte mondial d'inquiétudes concernant les droits des femmes, notamment la révocation de la loi Roe vs Wade aux États-Unis le 24 juin 2022.
Le projet de révision constitutionnelle cherche à trouver un compromis entre l'Assemblée nationale et le Sénat, en utilisant la formulation de "la liberté garantie".
Le débat au Parlement soulève des interrogations quant à la possibilité de l'adoption du texte. Suzy Rojtman, porte-parole du collectif Avortement en Europe, exprime des inquiétudes en déclarant que "les déclarations de Gérard Larcher posent question : est-ce que cela va faire boule de neige et empêcher l'adoption du texte ? On voit les jeux politiciens autour de la loi immigration, on aimerait que ce ne soit pas le cas sur ce texte-là."
Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, souligne l'importance de constitutionnaliser le droit à l'IVG pour le protéger contre d'éventuels changements futurs. "C'est pour cela que c'est important de constitutionnaliser : rien ne garantit que demain d'autres personnes défavorables à la liberté des femmes ne seront pas à des postes de pouvoir suffisamment importants pour revenir sur le droit à l'avortement."
Alors que les débats débutent à l'Assemblée nationale, l'issue de cette discussion cruciale pour les droits des femmes reste incertaine, avec des tensions entre les différentes positions au sein du Parlement. Mélanie Vogel, écologiste et actrice majeure dans les discussions, reste optimiste quant à la possibilité d'adoption malgré l'opposition de Gérard Larcher, affirmant que sa position antérieure n'a pas empêché le Sénat de voter favorablement.
Gérard Larcher s’oppose à l’inscription de l’IVG dans la Constitution, estimant que le droit à l’avortement "n’est pas menacé dans notre pays". Alors que le projet de loi qui vise à inscrire "la liberté garantie" aux femmes de recourir à l’avortement dans la Constitution sera examiné à partir de mercredi 24 janvier par le Parlement, le président du Sénat s'y oppose.
Sur les réseaux sociaux, la réaction du public ne se fait pas attendre. Certains internautes expriment leur désaccord avec la position jugée "rétrograde" de Gérard Larcher, tandis que d'autres appellent au respect des positions personnelles.
Guillaume Gouffier Valente, rapporteur du projet de loi constitutionnelle à l'Assemblée, souligne l'importance de protéger le droit à l'IVG, affirmant que "l'IVG est bien attaquée en France comme dans d'autres pays" et que "c'est aujourd'hui qu'il faut protéger ce droit".
L'issue de ces discussions cruciales influencera non seulement la législation française, mais également les droits des femmes dans un contexte international où ces droits sont actuellement au cœur des débats.
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