INVITÉ RTL - Polémique Benzema : "Si le ministre de l'Intérieur a des éléments, qu'il les communique", demande Xavier Bertrand

Au micro du Grand Jury RTL, Le Figaro, M6, Xavier Bertrand est revenu sur la polémique politique de la semaine. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a accusé Karim Benzema d'être "en lien avec les Frères musulmans", ce que le joueur de football français a fermement démenti.

Interrogé sur la question par Olivier Bost, Xavier Bertrand a répondu : "Si le ministre de l'Intérieur a des éléments, qu'il les communique". "Sincèrement ? Il faut se concentrer sur ce qu'on doit faire pour protéger les Français", balaie-t-il.

À propos de Karim Benzema, il ajoute : "Je ne pense pas avoir lu de tweet condamnant l'attentat qui a causé la mort de ce professeur, monsieur Bernard. (...) C'est son droit, mais j'ai le droit d'attendre de la part d'un certain nombre de grandes voix qui parlent aux jeunes, qu'ils s'expriment sur des sujets aussi essentiels que ça", critique-t-il.

Pour Xavier Bertrand, "ce n'est même plus des sujets de partis politiques", mais "la façon dont on estime que quand notre pays est attaqué, quand les valeurs sont attaquées, est-ce qu'on est clairement de ceux qui refusent l'obscurantisme et qui condamnent le terrorisme islamiste ?"

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Invité sur le plateau de BFMTV jeudi, Gérald Darmanin a proposé de retirer ses propos si Karim Benzema tweetait sur la mort du professeur Dominique Bernard, tué lors d'une attaque au couteau dans son établissement scolaire d'Arras. "On ne peut pas avoir une indignation sélective", a affirmé le ministre, qui lui reproche, entre autres, un tweet de soutien aux habitants de Gaza, enclave palestinienne bombardée par Israël à la suite de l'attaque du 7 octobre d'Israël par le mouvement palestinien islamiste Hamas.

Karim Benzema a annoncé jeudi, via son avocat, le souhait de porter plainte contre Gérald Darmanin, pour "fausse information" et "injure publique". Invité sur RTL, l'avocat du footballeur a dénoncé "l'opportunisme politique" et la "négligence coupable" du ministre de l'Intérieur.