Ce mercredi 3 mai, le ministre de la Justice présentera devant le Conseil des ministres un nouveau projet de loi. Il souhaite que la justice soit plus rapide et plus efficace en France. Le garde des Sceaux a également annoncé sur RTL qu'un projet de loi anticasseurs était en réflexion après les violences de la manifestation du 1er mai. "On y réfléchit", a-t-il indiqué, précisant qu'il travaillerait avec le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qu'il rencontre vendredi.
Des heurts violents entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu en marge du cortège lors de la fête du Travail. Le ministre de la Justice a évoqué le policier blessé par un cocktail Molotov : "Je pense à lui, à sa famille, à ses collègues". Brûlé au second degré lors de cet évènement, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "tentative de meurtre". "Trente ans de réclusion criminelle, c'est le maximum de la peine encourue", a souligné le ministre.
"Il faut une vraie fermeté. Il y a les manifestants qui manifestent, c'est une liberté que la Constitution leur reconnaît et puis il y a les casseurs et ceux-là, il ne faut pas leur faire de cadeaux", a-t-il estimé. "Ils viennent là pour détruire, pour démolir, pour casser du flic, pour tuer", a affirmé ensuite Éric Dupond-Moretti.
"Sur le terrain législatif, j'ai pris des dispositions pour que la réponse pénale soit plus ferme à chaque fois que l'on s'en prend à un policier, car quand on s'en prend à un policier ou un gendarme, on s'en prend à la République et à la démocratie", a ajouté Éric Dupond-Moretti. "Il faut remettre les pendules à l'heure", a-t-il conclu.