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Bras d'honneur à l'Assemblée : furieux, Éric Dupond-Moretti a menacé de démissionner

En colère après avoir été pris à partie pour ses bras d'honneur adressés à un élu en pleine hémicycle, Éric Dupond-Moretti aurait mis sa démission sur la table, avant d'accepter de s'excuser. Dans les rangs de la majorité présidentielle, le comportement du ministre agace.

Éric Dupond-Moretti reste ministre de la Justice
Éric Dupond-Moretti reste ministre de la Justice
Crédit : Alain JOCARD / AFP
Bras d'honneur à l'Assemblée : furieux, Éric Dupond-Moretti a menacé de démissionner
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William Galibert - édité par Joanna Wadel

Peut-on rester ministre de la Justice après avoir fait des gestes d'humeur injurieux à l'Assemblée nationale ? Une partie de l'opposition a fait part de son indignation à la suite des bras d'honneur effectués par Éric Dupond-Moretti dans l'hémicycle. Parmi les personnalités politiques favorables à une sanction, Marine Le Pen s'est exprimée sur France Inter ce jeudi 9 mars, estimant que le garde des Sceaux ne peut pas rester à son poste.

Alors qu'Éric Dupond-Moretti a fini par présenter ses excuses, celles-ci ont tardé à venir. Et pour cause, selon nos informations confirmant celles de Mediapart, le ministre était plus que réticent à cette idée. Ce dernier aurait même mis sa démission dans la balance. Comme le prouvent les images publiées ce jeudi, Éric Dupond-Moretti a adressé non pas 2, mais 3 petits bras d'honneur à Olivier Morleix. 

Une demi-heure après l'incident, le ministre était toujours furieux dans la cour d'honneur de l'Assemblée. Refusant de s'excuser, ses collègues ont alors tenté de le raisonner. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet est appelée à la rescousse. Mais rien n'y fait, le garde des Sceaux menace même de porter sa démission à l'Élysée, avant de se calmer et d'aller s'excuser. Une scène rapportée par nos confrères de Mediapart, et que des témoins contactés par nos soins n'ont pas démentie.

On nous avait vendu King Kong mais on a hérité d'un petit chien de cirque.

Un conseiller de la majorité présidentielle à propos d'Éric-Dupond-Moretti.

De la part de l'Assemblée, le ministre ne risque rien. L'hémicycle ne possède pas le droit de sanctionner un ministre en exercice. Sa hiérarchie ne compte pas sévir davantage. Élisabeth Borne lui a toutefois téléphoné pour le sermonner mercredi soir, en marge de l'hommage à Gisèle Halimi. 

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Néanmoins, au sein de l'exécutif, les humeurs d'Éric Dupond-Moretti commencent à lasser. Un conseiller contacté par RTL confie : "Il devait donner des coups, mais passe son temps à en prendre. On nous avait vendu King Kong, mais on a hérité d'un petit chien de cirque".

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