Il aura marqué de son empreinte la vie politique française. Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, qui a porté l'abolition de la peine de mort en France en 1981, est décédé dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février, a-t-on appris auprès de sa collaboratrice, Aude Napoli.
Sur RTL, François Hollande a salué son action pour convaincre le Parlement, alors que l'opinion française était hostile au projet de loi, et évoqué "le combat de sa vie". "C’était un homme qui ne désertait aucun combat", affirme-t-il.
L'abolition de la peine de mort, c'est un combat "qu'il avait engagé comme avocat, lors de grands procès, où il avait plaidé pour qu'il n'y ait pas de condamnations à mort", poursuit l'ancien président de la République. Avant d'ajouter : "Il se refusait de voir des hommes envoyer à l'échafaud, à la guillotine".
Si François Mitterrand a choisi Robert Badinter comme garde des Sceaux pour porter ce projet de loi controversé, "c'est parce qu'il savait précisément que c'était l'homme qui voulait que la dignité humaine puisse être sauvegardée, même dans ce cas très particulier de la condamnation à mort", a encore souligné François Hollande.
Alors que Robert Badinter était aussi un fervent combattant de l'antisémitisme, François Hollande a mis en avant que "c'est aussi cet engagement là qui l'a conduit à lutter contre tous les racismes et à penser que le droit, la loi, pouvaient protéger et éviter le recours à l'abus, la force et la violence."
"C'était un homme de très grande courtoisie, d'une grande élégance et avec une grande culture. C'est aussi un homme qui aimait les récits, raconté des histoires. Il avait l'idée qu'il fallait se plonger dans l'Histoire pour bien comprendre ce que nous vivions. (...) Il avait le sens de l'Histoire et une grande conscience", rend hommage l'ancien président de la République.
François Hollande a également évoqué un possible hommage national en l'honneur de Robert Badinter : "J'imagine que le président de la République va faire comme il doit le faire, c'est à dire avec conscience que c'est important qu'un hommage lui soit rendu aux Invalides". "C'est aussi ce que sa veuve, Élisabeth Badinter, pour laquelle j'ai une pensée, aura à choisir. C'est elle qui devra choisir avec les autorités quel est le sens de l'hommage qui lui sera rendu", a ajouté l'ancien chef de l'État. "Pour l'Histoire, c'est important qu'il y ait cette reconnaissance", a-t-il conclu.
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