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Robert Badinet le 9 octobre 2012 au ministère des Affaires étrangères.
Crédit : Miguel MEDINA / AFP
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Le combat pour l'abolition de la peine de mort chez Robert Badinter a pris une dimension inédite après l'exécution de Roger Bontems en novembre 1972. Celui-ci venait d'être condamné pour complicité dans une prise d'otages meurtrière. Cela "remet en question votre vision de la justice. Je me suis juré, en quittant la cour de la Santé ce matin-là à l'aube, que toute ma vie je combattrais la peine de mort", expliquait-il à l'AFP en 2021.
RTL vous propose de vous replonger dans cette affaire grâce à cette archive de L'Heure de crime.
Autre affaire judiciaire retentissante dans la vie de Robert Badinter, celle de Patrick Henry. En 1977, il lui évite la peine capitale après avoir tué un enfant. Après cela, cinq autres hommes échappent grâce à lui à l'échafaud. Ce qui lui vaudra d'être détesté pendant longtemps, pour son supposé laxisme à l'égard des criminels.
RTL vous propose de réécouter une autre archive de L'Heure du crime consacré à l'affaire Patrick Henry.
C'est dans cette maison de Doelan, dans le Finistère, que Robert Badinter a écrit son discours demandant l'abolition de la peine de mort au cours du mois d'août 1981. Après de longs débats, la loi sera adoptée le 18 septembre 1981 par l'Assemblée nationale, à 369 voix contre 113.
Sur la terrasse de cette maison, Robert Badinter a écrit son discours pour demander aux députés l'abolition de la peine de mort.
Crédit Image : Nicolas Bauby/RTL
Monument de la vie politique française et de la Ve République est né le 30 mars 1928 à Paris dans une famille juive qui a fui les pogroms d’Europe de l’Est, Robert Badinter n’a pas quinze ans quand son père est arrêté à Lyon par les hommes de Klaus Barbie, victime des nazis, comme l’une de ses grands-mères et un oncle. De ses blessures intimes, il ne parle pas. Face à la haine, il appellera toujours à la raison.
Un article qui retrace sa vie et ses combats à lire sur RTL.fr
L'ancien président du Conseil constitutionnel et l'ancien Garde des Sceaux sous François Mitterrand est décédé dans la nuit du 8 au 9 février 2024. D'où vient son combat contre la peine de mort ? Quelle est l'histoire de sa famille ? William Galibert, journaliste politique de RTL répond à ces questions.
"Tout savoir sur" est le podcast de la rédaction RTL. Du lundi au vendredi, un journaliste décrypte une actualité marquante de la journée.
En 1980, le chanteur sort le titre "L'Assassin assassiné" après avoir assisté à un procès où Robert Badinter a évité la peine de mort à un accusé.
Abolition de la peine de mort, dépénalisation de l'homosexualité, amélioration des conditions de détention... On connait tous les grands combats de Robert Badinter. Mais on connaît moins sa personnalité, sa vie, une existence incroyable. Pour en parler, Maurice Szafran, qui a écrit la toute dernière biographie de Robert Badinter, "L'homme juste", paru en 2021 chez Tallandier, était l'invité de RTL.
Depuis ce matin, les proches affluent devant le domicile parisien de Robert Badinter. Des anonymes déposent aussi des fleurs et des symboles : roses rouges pour le socialisme et des oliviers pour la paix. "Je n'ai pas pu m'empêcher de venir lui rendre un dernier hommage. On a affaire à un homme extraordinaire. La République a perdu un de ses héros", juge un professeur d'histoire au micro de RTL.
Les hommages affluent devant le domicile parisien de Robert Badinter.
Crédit Image : Valentin Boissais/RTL
Quelques heures après l'annonce du décès de l'ancien ministre de la Justice, des Français apportent des fleurs devant le domicile de Robert Badinter dans le 6ᵉ arrondissement de Paris.
Les premières fleurs apportées devant le domicile parisien de Robert Badinter.
Crédit Image : Valentin Boissais/RTL
Les premières fleurs arrivent au domicile parisien de Robert Badinter. Des oliviers pour la « paix » mais surtout … des roses rouges. @RTLFrance pic.twitter.com/Hr7o6BMLfN
— Valentin Boissais (@vboissais) February 9, 2024
Le combat pour l'abolition de la peine de mort chez Robert Badinter a pris une dimension inédite après l'exécution de Roger Bontems en novembre 1972. Celui-ci venait d'être condamné pour complicité dans une prise d'otages meurtrière. Cela "remet en question votre vision de la justice. Je me suis juré, en quittant la cour de la Santé ce matin-là à l'aube, que toute ma vie je combattrais la peine de mort", expliquait-il à l'AFP en 2021.
RTL vous propose de vous replonger dans cette affaire grâce à cette archive de L'Heure de crime.
Autre affaire judiciaire retentissante dans la vie de Robert Badinter, celle de Patrick Henry. En 1977, il lui évite la peine capitale après avoir tué un enfant. Après cela, cinq autres hommes échappent grâce à lui à l'échafaud. Ce qui lui vaudra d'être détesté pendant longtemps, pour son supposé laxisme à l'égard des criminels.
RTL vous propose de réécouter une autre archive de L'Heure du crime consacré à l'affaire Patrick Henry.
C'est dans cette maison de Doelan, dans le Finistère, que Robert Badinter a écrit son discours demandant l'abolition de la peine de mort au cours du mois d'août 1981. Après de longs débats, la loi sera adoptée le 18 septembre 1981 par l'Assemblée nationale, à 369 voix contre 113.
Sur la terrasse de cette maison, Robert Badinter a écrit son discours pour demander aux députés l'abolition de la peine de mort.
Crédit Image : Nicolas Bauby/RTL
François Zimeray, un très proches de Robert Badinter, lui a rendu hommage au micro de RTL à la sortie du domicile parisien de l'ancien ministre de la Justice.
"Je fais partie de ces gens pour qui l'exemple de Robert Badinter a été l'inspiration d'une vie. Je crois que sans lui, je n'aurais jamais été avocat, jamais autant engagé sur les droits de l'Homme. Ce qu'il a fait, comment il l'a fait, l'autorité qu'il a attaché à chaque mot... Au fond, il nous a montré qu'au-dessus de nos humanités fragiles il y avait des principes fondamentaux qui méritent que l'on consacre une vie pour les défendre. Son exemple aura tout simplement inspiré nos vies."
Jacques Toubon est revenu sur le combat de Robert Badinter contre la peine de mort. "Il est clair que la peine de mort ça n'existe pas, c'est complètement contraire à la définition de l'humanité", a réagi l'ancien ministre de la Justice et ex-Défenseur des droits. Mais il a rappelé que "la question n'était pas encore réglée". "La revendication d'une peine capitale, d'une peine de mort, est une revendication qui existe aujourd'hui en France et ailleurs dans l'opinion publique. Politiquement, il faut continuer à porter ce projet", a affirmé Jacques Toubon sur RTL.
"Il avait une réputation d'avocat mondialement connu. Dans le monde entier, on parlait de lui", se souvient Pierre-Olivier Sur, avocat et ancien bâtonnier de Paris. "C'était un personnage extraordinaire", ajoute-t-il au micro de RTL. "On n'oubliera jamais son visage émacié et sa voix".
Jack Lang, ancien ministre de la Culture quand Robert Badinter était garde des Sceaux, est revenu sur le combat de l'avocat contre la peine de mort. "C'était un acte symbolique, alors que la majorité du pays était à ce moment-là réservée" sur le sujet. "Il s'est battu avec talent et énergie contre la peine de mort et a réussi à l'abolir. Et un peu partout dans le monde, il a réussi à convaincre d'autres gouvernements ou d'autres responsables d'abolir la peine de mort", souligne Jack Lang sur RTL.
"C'est une figure tutélaire qui nous quitte. J'ai eu le privilège de le connaitre, de passer du temps avec lui. (...) J'aimais cet homme. C'était un homme d'une intégrité impressionnante, un homme de courage, de conviction. C'est probablement la dernière grande conscience de ce pays qui disparaît", salue l'avocat Richard Malka sur RTL. "C'était une lumière qui nous guidait et qui a disparu".
"Il restera dans l'Histoire pour avoir convaincu le Parlement, en 1981, d'abolir la peine de mort. C'était le combat de sa vie", a réagi l'ancien président de la République François Hollande sur RTL. "Il avait le sens de l'Histoire, c'était un homme qui ne désertait aucun combat", salue l'ex-chef de l'État.
"C'était d'abord mon ami, et il représente, évidemment, de façon considérable dans notre histoire, l'abolition de la peine de mort", a réagi sur RTL l'avocat et proche de Robert Badinter Me Henri Leclerc. "Il a été à la manœuvre sur les grandes réformes des premières années de la gauche au pouvoir", a ajouté Me Henri Leclerc, évoquant notamment la dépénalisation de l'homosexualité ou encore la fin des quartiers de haute sécurité (QHS) dans les prisons.
Monument de la vie politique française et de la Ve République est né le 30 mars 1928 à Paris dans une famille juive qui a fui les pogroms d’Europe de l’Est, Robert Badinter n’a pas quinze ans quand son père est arrêté à Lyon par les hommes de Klaus Barbie, victime des nazis, comme l’une de ses grands-mères et un oncle. De ses blessures intimes, il ne parle pas. Face à la haine, il appellera toujours à la raison.
Un article qui retrace sa vie et ses combats à lire sur RTL.fr
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