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Philippe Rio, maire PCF de Grigny (Essonne).
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
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Quatre mois après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé des mesures palliatives de lutte contre la délinquance, jeudi 26 octobre, devant les maires de communes sinistrées et ce vendredi lors d'un comité interministériel à Chanteloup-les-Vignes. Parmi ces annonces, l'une des d'elles fait couler de l'encre : le gouvernement demande aux préfets de ne plus attribuer de logements dans les quartiers prioritaires aux ménages les plus en difficulté, afin de favoriser la mixité.
"On est contents que le bon sens soit appliqué, enfin", se réjouit Philippe Rio, maire PCF de Grigny dans l'Essonne, invité de RTL ce vendredi soir. L'édile communiste précise même que "ça fait vingt ans" que son parti le demande. Mais ces familles dans l'attente d'un logement ne vont-elles pas se retrouver sans solutions ? C'est la question que posent nombre de détracteurs de cette mesure. Philippe Rio croit le contraire : "Il faut comprendre que le logement social n'est pas uniquement dans les villes populaires. Il y a du logement social partout en France, d'ailleurs 70% des Français en ont", pointe-t-il.
Selon l'élu, "l'un des problèmes c'est qu'on ne produit plus de logement social, parce que notre système est à l'arrêt". Cependant, s'il reconnaît que certaines villes refusent de respecter le quota en vigueur de 20% de logements sociaux, et préfèrent payer des amendes, Philippe Rio se veut optimiste : "Il y a du logement social partout en France", résume-t-il. Et d'estimer : "C'est sain, parce que dans nos quartiers, les familles qui ont un peu de revenus s'en vont, et sont remplacées par des gens plus vulnérables. On a donc l'impression de faire le boulot sans cesse, avec un peu moins de moyens".
Mais ces logements sociaux, hors quartiers prioritaires, ne sont généralement pas accessibles aux personnes précaires. Un phénomène que Philippe Rio tente par ailleurs d'expliquer : "Très techniquement et pragmatiquement, les préfets, dans les quartiers populaires où il y a 500, 1.000, parfois 2.000 logements, ont l'obligation d'y placer les personnes les plus en difficulté", dit-il, soulignant que les logements des quartiers populaires sont "plus faciles à mobiliser qu'ailleurs", où il en existe moins de vacants, car "les gens partent moins". "Il faut qu'il y ait une meilleure répartition", conclut le maire, convaincu que les choses peuvent bouger.
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