INVITÉ RTL - Loi immigration : le 49.3 "fait partie des outils", prévient Karl Olive

Un projet de loi rejeté par une majorité de deux voix et la suite se prépare déjà. Lundi 11 décembre, le gouvernement a subi un sérieux revers à l'Assemblée avec le vote d'une motion de rejet par les députés sur le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin. Après ce coup de tonnerre, le gouvernement a fait le choix de mettre en place une commission mixte paritaire pour remettre son projet sur les rails. Sept députés et sept sénateurs vont donc désormais devoir s'entendre sur un compromis. "Il n'y a pas de meilleure solution", juge sur RTL le député Renaissance des Yvelines Karl Olive. "[Lundi], il y a eu un vote. Les Français ont voulu cette majorité relative, il faut accepter ce vote", enjoint-il.

"Huit Français sur dix plébiscitaient ce projet de loi. Les politiques en ont décidé autrement", regrette le député francilien. Et celui-ci d'avertir les députés de la gauche de l'hémicycle : "Il ne faut pas rêver, [le retour de la commission mixte] sera peut-être un tout petit peu allégé par rapport à la base votée en première lecture au Sénat, mais certainement pas dans ce qui était attendu à l'Assemblée nationale". Et d'ajouter : "On va se rapprocher d'un durcissement très affiché de l'immigration au même titre que ce qu'a pu faire l'Allemagne, l'Italie ou les Pays-Bas", analyse le député sur RTL.

Ce texte, qui pourrait être plus marqué à droite, sera-t-il voté par les députés de l'aile gauche de la majorité présidentielle ? "Je pense que le pays est plus important que le parti. Il faut prendre nos responsabilités", élude-t-il. "On ne va pas présager de ce qui, pour l'instant, n'a pas lieu d'être", ajoute Karl Olive.

"Gérald Darmanin est un grand danger pour La France insoumise"

Le gouvernement aura-t-il recours au 49.3 pour faire adopter le texte par l'Assemblée ? "Cela fait partie des outils institutionnels", reconnaît-il. "C'est ce que nous ne souhaitions pas à l'entame de ces discussions", rappelle le député des Yvelines. Et d'accuser les députés qui ont voté la motion de rejet lundi soir d'avoir voulu faire tomber le ministre de l'Intérieur. "Ce n'est pas tant une motion de rejet sur le texte de loi, c'est un texte de motion de rejet à l'endroit de la personne-même de Gérald Darmanin", juge-t-il. 

"On ne va certainement pas faire un cadeau aux oppositions" en le débarquant de l'équipe gouvernementale. D'ailleurs, lundi soir, Emmanuel Macron a refusé la démission de son ministre, présentée lors d'une entrevue à l'Élysée. "Gérald Darmanin est un grand danger pour La France insoumise et le Rassemblement national. On le voit bien", conclut-il.