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Donald Trump limite l'accueil des réfugiés : pourquoi donne-t-il priorité aux Afrikaners ?

Le président américain a annoncé, jeudi 30 octobre, la baisse drastique du nombre de réfugiés. Seule exception, les Afrikaners qui semblent être épargnés par Trump. Minoritaire en Afrique du Sud, cette communauté issue des premiers colons blancs jouit d'une attention particulière des États-Unis.

Donald Trump à la Maison Blanche, le lundi 22 septembre 2025.

Crédit : Andrew Harnik / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

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Donald Trump ne semble pas se lasser des annonces coups de poing. Son administration a communiqué, jeudi 30 octobre, un nouveau seuil d'entrées pour les personnes avec le statut de réfugié sur le territoire américain. Il est désormais fixé à 7.500. Un nombre historiquement bas, en sachant que les autorisations étaient délivrées à près de 100.000 réfugiés sous la présidence de Joe Biden.
"L’admission de 7.500 réfugiés aux États-Unis au cours de l’année fiscale 2026 est justifiée par des considérations humanitaires, ou est dans l’intérêt national", mentionne le document officiel.

À la lecture du texte, la Maison-Blanche ajoute qu'une communauté en particulier sera exemptée par ces mesures restrictives : les Afrikaners. "Le nombre d'admissions sera principalement réparti entre les Afrikaners d'Afrique du Sud (...) et d'autres victimes de discrimination illégale ou injuste dans leur pays d'origine respectif." Descendants des premiers colons européens en Afrique du Sud, ils constituent la majorité de la population blanche, minoritaire dans le pays (7 %).

Donald Trump se présente en grand défenseur des Afrikaners, qui seraient victimes d'un "génocide" selon ses mots. En 2017, les dernières statistiques gouvernementales connues affirmaient que 72 % des terres agricoles appartenaient aux Afrikaners, souvent hérités de l'époque de l'apartheid.

À la suite d'agressions et meurtres de plusieurs fermiers blancs, Donald Trump a pris à bras-le-corps ces épisodes en les qualifiant de persécutions et de spoliations des terres. Il a signé en février dernier un décret accordant aux Afrikaners le statut de réfugié avant d'accueillir en mai une cinquantaine d’entre eux.

Désormais, les États-Unis serviront de voie d'immigration pour les Blancs

Aaron Reichlin-Melnick, de l'American Immigration Council

Dès l’annonce de la décision de la Maison-Blanche, les réactions des Organisations non gouvernementale et des associations de défense des immigrés ont été immédiates. Sharif Aly, président de l'International Refugee Assistance Project (IRAP), affirme que le gouvernement américain "politise un programme humanitaire" et accorde un traitement de faveur aux Afrikaners. "Il est inadmissible d’exclure des réfugiés qui ont subi des années de contrôles de sécurité rigoureux et qui se trouvent actuellement bloqués dans des situations dangereuses et précaires", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Aaron Reichlin-Melnick, de l’American Immigration Council a formulé un avis cinglant sur X. Depuis 1980, "plus de deux millions de personnes fuyant la persécution ont été admises aux États-Unis" dans le cadre du programme d’accueil de réfugiés, mais "désormais, il (le pays) servira de voie d’immigration pour les Blancs".

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