C'est un coup politique attendu depuis longtemps. Marion Maréchal a officialisé son ralliement à Éric Zemmour ce dimanche 6 mars lors du meeting du candidat à Toulon. Invité au micro de RTL, Étienne Girard, rédacteur en chef à L'Express estime que c'est "un coup politique intéressant".
"Marion Maréchal est une personnalité connue des Français, qui incarne une certaine droite presque identitaire et un renouveau générationnel. C'est toujours intéressant !", soutient Étienne Girard. "Ça montre que cette candidature d'Éric Zemmour ne s'arrêtera pas le 10 avril !", assure-t-il.
Pour le rédacteur en chef à L'Express, le mouvement de fond de Reconquête suivra, avec une nouvelle génération. Mais ce dernier nuance cet impact en évoquant un mauvais calendrier : "C'est trop tard en quelque sorte ! Si Marion Maréchal avait rejoint Éric Zemmour fin 2021, quand il s'est annoncé candidat, ça aurait eu de l'ampleur !"
Ce ralliement ne suffit pas pour parvenir au second tour
Erwan Lecoeur, politologue.
Également invité au micro de RTL ce lundi 7 mars, le politologue Erwan Lecoeur soutient que "le ralliement d'une personnalité comme Marion Maréchal ne suffit pas pour parvenir au second tour de l'élection présidentielle". Le politologue confirme aussi que ca sera "très difficile" de relancer la campagne du candidat aujourd'hui.
"Il n'y avait pas de surprise. On le savait depuis des mois" rappelle Erwan Lecoeur. "D'une certaine façon, c'est Marion Maréchal qui se relance, qui fait payer relativement cher un ralliement qui n'a pas d'intérêt fondamental sur le plan politique pour Éric Zemmour", observe-t-il.
Marion Maréchal et Éric Zemmour ont exactement "la même clientèle électorale" soutient Erwan Lecoeur. "La droite catholique traditionaliste, très à droite. Une droite autoritaire, conservatrice voire réactionnaire" détaille-t-il.
Ça aurait pu être beaucoup plus confortable de rester "planquée" jusqu'au 1er tour
Étienne Girard, rédacteur en chef à L'Express.
Alors que Marion Maréchal avait déserté la politique en 2017 après l'échec à la présidentielle, elle n'a aujourd'hui plus réellement d'électorat. Éric Zemmour a alors cherché une dynamique médiatique avec ce ralliement. Mais ce n'est pas sans risques pour Marion Maréchal, selon Étienne Girard.
"Elle prend le risque d'avoir un candidat du Rassemblement national contre elle aux élections législatives", assure-t-il "Ça aurait pu être beaucoup plus confortable de rester "planquée" jusqu'au 1er tour. Et de sortir ensuite du chapeau après l'élection présidentielle pour nouer un accord avec les deux", conclut-il.
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