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Sarah Knafo, dans "Le Grand Jury RTL" en partenariat avec Public Sénat, Le Figaro et M6, le 23 novembre 2025
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Le chef d'état-major français Fabien Mandon a-t-il surévalué la menace russe sur la France et sur l'Europe ? Invitée du Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6 ce dimanche 23 novembre, l'eurodéputée Renconquête Sarah Knafo a réagi aux propos tenus par le général. Lors du congrès réunissant les maires de France, ce dernier a indiqué que "si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque".
L'eurodéputée a expliqué avoir été "marquée" et "frappée" par les déclarations de chef d'état-major français indiquant que la Russie pourrait nous attaquer dans trois, quatre ans. Les maires "sont sortis très inquiets et sidérés", a-t-elle indiqué. "Il en a soit trop dit, soit pas assez", a-t-elle ajouté en l'interpellant sur l'antenne de RTL. "La question que j'aimerais lui poser est : 'de quelles informations dispose-t-il pour nous dire de façon certaine que la Russie pourrait nous attaquer à horizon trois, quatre ans ?'"
Selon Sarah Knafo, "on ne parle pas à tort et à travers avec ces sujets" et "on n'inquiète pas les maires de France, si on n'a pas l'information à donner".
Les déclarations de Fabien Mandon ne sont pas passées inaperçues. "Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d'État-major des armées. Ce n'est pas à lui d'aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne", a réagi sur X Jean-Luc Mélenchon.
Je mesure à quel point certains ont pu être inquiétés. Le rôle de cette intervention était d'alerter et de se préparer.
Le général Mandon sur France 5
Après avoir déclenché une polémique, le chef d'état-major des armées s'est expliqué sur France 5, dans l'émission C à vous. "Je mesure à quel point certains ont pu être inquiétés", a déclaré Fabien Mandon. Mais "le rôle de cette intervention" était "d'alerter et de se préparer", a-t-il expliqué, car "le contexte se dégrade rapidement" et "il me paraissait important de partager avec les maires ce constat".
Depuis Johannesburg en Afrique du Sud au sommet du G20, Emmanuel Macron a apporté son soutien au chef d'état-major des armées. Il a "toute ma confiance", a-t-il assuré. Sa phrase a été "détournée" pour "faire peur", a-t-il poursuivi. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait de son côté précisé que "nos enfants n'iront pas combattre et mourir en Ukraine". "Le chef d'état-major des armées parlait de tous ces soldats qui, et il le dit un petit peu avant cette séquence, sont déployés partout dans le monde et ont entre 18 et 27 ans", déclarait-elle sur TF1. "On ne peut pas ignorer qu'un certain nombre de ces soldats sont tombés en opérations extérieures".
Invité de RTL le 20 novembre, Jean-Marie Bockel, ex-ministre dont le fils pilote d’hélicoptère est mort en opération au Mali en 2019, a apporté son soutien au général Fabien Mandon. "Ce risque, il faut en parler", a-t-il indiqué. "Cette dimension de force morale qui intègre ce risque, il faut en parler. Ne pas en parler, c’est laisser cours à toutes les démagogies. Il est temps de commencer à en parler davantage, c'est mon sentiment en tout cas", expliquait-il.
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