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Jean-Marie Bockel soutient le général Mandon [illustration]
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
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Jean-Marie Bockel, ancien ministre, connaît intimement la douleur qu’évoque la phrase du général Mandon. Son fils, le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel, pilote d’hélicoptère engagé dans l’opération Barkhane, est mort en novembre 2019 à l’âge de 28 ans, lors d’une collision entre deux appareils français au Mali. "C’est quelque chose de terrible dont on ne se remet jamais complètement", a-t-il confié au micro de RTL, ce jeudi 20 novembre.
L'ex homme d'État se souvient de l’engagement de son fils, motivé par le sens du devoir, une "fraternité d’âme" avec les partenaires africains et la conscience des risques encourus. "Quand il disait à sa femme : 'vous ne pourrez pas me joindre pendant quelques jours', on savait les risques. Mais on n’est jamais prêts."
Face à la polémique déclenchée par les propos du chef d’état-major, largement critiqués dans la sphère politique, l’ancien ministre-sénateur se dit loin d’être choqué. Il assure connaître le général Mandon, un homme qui n'est "ni alarmiste, ni provocateur", et le décrit comme "quelqu’un de calme et réfléchi".
Selon lui, sa déclaration visait à évoquer "une préparation morale", pas à annoncer une guerre imminente. "Malgré tous les efforts qu’on fait, le risque zéro n’existe pas. Ou on ne l’accepte pas, ou on se met en fragilité", estime Jean-Marie Bockel.
À ceux qui s’interrogent sur la légitimité du général Mandon à employer de tels mots, Jean-Marie Bockel répond que ce n’est "pas la première fois" que l’armée - évoquant les prédécesseurs du général Mandon - alerte sur les menaces qui pèsent sur la France. Il souligne que ce discours s’adresse à des maires, "des représentants de la population qui sont amenés à annoncer des mauvaises nouvelles".
Jean-Marie Bockel estime que la société française doit affronter ces questions de "vie et de mort" sans détour. "Il y a une prise de conscience qui progresse". Il rappelle que malgré les commémorations nationales, notamment après la mort de son fils et de ses camarades au Mali, la société n’est jamais réellement préparée.
Pour lui, le débat ouvert par le général Mandon est indispensable. "Cette dimension de force morale qui intègre ce risque, il faut en parler. Ne pas en parler, c’est laisser cours à toutes les démagogies. Il est temps de commencer à en parler davantage, c'est mon sentiment en tout cas."
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