"Il pose des scénarios" : sur RTL, le chef d'état-major de la Marine nationale réagit aux propos du général Mandon, selon qui la France doit "accepter de perdre ses enfants"

"Le chef d'état-major pose des scénarios, c'est normal." Deux jours après la phrase du général Fabien Mandon, selon qui la France doit "accepter de perdre ses enfants" dans de futurs conflits, l'amiral Nicolas Vaujour réagit sur RTL jeudi 20 novembre, alors que la polémique enfle.

"C'est son rôle d'anticiper les scénarios et de se préparer à ces scénarios", rappelle le chef d'état-major de la Marine nationale. Pour lui, nous sommes dans "un moment d'affirmation de la puissance" à travers le monde mais "la France n'est pas en péril" : "Elle fait partie de coalitions, elle est puissante aujourd’hui."

"Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque", a déclaré mardi le plus haut gradé français, faisant allusion à une menace russe, face au Congrès des maires de France. Des propos dénoncés par une partie de la classe politique, notamment Jean-Luc Mélenchon.

"Essentiel que la Nation comprenne dans quelle situation géopolitique on est"

"Il est absolument essentiel que la Nation comprenne dans quelle situation géopolitique on est", déclare le chef d'état-major de la Marine nationale. "Il faut avoir conscience que nous faisons face à des actions hybrides (...), des actions qui viennent déstabiliser des écosystèmes", poursuit-il encore, pour justifier des paroles de Fabien Mandon.

Ce dernier, qui a pris la tête des Armées début septembre, avait assuré le 22 octobre, devant les députés de la commission de la Défense, que la France doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie. Un discours également tenu par général Pierre Schill, chef d'état-major de l'Armée de terre, sur RTL.

Dans ce genre de situation, "on anticipe, on essaie de comprendre, de voir si on est prêts à faire face à la menace", résume ce jeudi son homologue de la Marine nationale.