"Accepter de perdre ses enfants" : sur RTL, le général Desportes estime que le général Mandon "a raison sur le fond"

"Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement, alors on est en risque". La déclaration du général Fabien Mandon, chef d'État-major des Armées, le plus haut gradé français, s'est répandue comme une trainée de poudre à l'issue de son discours devant les maires de France.

Le groupe parlementaire insoumis a notamment estimé qu'un "chef d'état-major des Armées ne devrait pas dire ça", tandis que le Communiste Fabien Roussel dénonce un discours va-t-en-guerre. Sébastien Chenu pour le Rassemblement national parle, lui, d'une "faute". 

L'ancien général et eurodéputé Les Républicains Christophe Gomart, considère sur RTL que cette déclaration a été faite "à la demande, du président de la République, chef des armées". 

"En France, estime-t-il, on a des problématiques financières avec un déficit qui augmente, c'est une manière pour lui de détourner l'attention de la réalité du monde dans lequel nous vivons. Il pousse le bouchon avec un risque, c'est qu'à force de crier au loup, le loup finisse par arriver".

Le problème, ce n'est pas de se préparer à la guerre, mais de se préparer à la guerre pour qu'elle n'arrive pas.

Le général Desportes sur RTL

Invité au micro d'Amandine Bégot dans RTL midi, ce jeudi 20 novembre, le spécialiste des affaires stratégiques et militaires Vincent Desportes, ancien directeur de l'école de guerre, estime que "sur le fond, il a raison", tout en refusant de se prononcer sur la forme. "Les propos que nous venons d'entendre sont des propos politiques, il a raison, répète-t-il. Si tous les services de renseignement disent qu'il y a une menace et que cette menace se concrétisera si nous ne nous préparons pas à nous défendre contre elle, c'est qu'il y a effectivement une menace". 

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"Le problème, ce n'est pas de se préparer à la guerre, mais de se préparer à la guerre pour qu'elle n'arrive pas, explique le général Desportes. Parce qu'aujourd'hui, ce que l'Europe représente sans les États-Unis qui sont en train de nous lâcher en termes militaires n'est pas suffisant pour prévenir une attaque de la Russie, qui ne serait pas une attaque massive, mais qui pourrait arriver". 

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