Depuis Le Caire en Egypte, Emmanuel Macron a assuré dimanche 27 janvier qu'il tirerait "des conséquences profondes" du grand débat national organisé jusqu'au 15 mars prochain. Et d'ajouter que cela ne se traduira pas seulement par des "mesures techniques".
"Je prends très au sérieux ce moment que nous vivons. Je ne sais pas aujourd'hui ce qu'il donnera. Ce que je sais c'est que j'en tirerai des conséquences profondes", a déclaré le chef de l'État au cours d'une rencontre avec la presse au premier jour de son voyage en Egypte.
"Des convictions vont se forger dans les prochaines semaines et mois, qui impliqueront des décisions très profondes dans différents champs, pas uniquement telle ou telle mesure technique. Je le vois comme une nouvelle étape de la transformation du pays", a-t-il ajouté.
L'objectif du grand débat est de donner un cadre aux colères et contestations
Emmanuel Macron le 27 janvier 2019
Le "grand débat" a été lancé pour tenter de répondre au mouvement des "gilets jaunes", qui a vécu son acte XI samedi et qui a parfois été émaillé de scènes de violence. "Notre pays a besoin de calme et de réflexion", a estimé le président.
"L'objectif du grand débat est de donner un cadre aux colères et contestations. Lorsque les colères se coagulent et deviennent un prétexte à des violences, on ne construit rien en démocratie, on fragilise, on s'affaiblit", a-t-il expliqué au Caire. Emmanuel Macron a aussi reconnu "marcher sur la glace".
Emmanuel Macron aura dans les prochains jours deux nouveaux rendez-vous dans le cadre du grand débat. Il se rendra jeudi dans un lieu qui n'a pas été indiqué et débattra vendredi avec des élus d'Outre-mer, a indiqué l'Élysée.
Le président a plaidé pour la mise en place d'"une forme plus délibérative de la démocratie" en France, qui "est une société très politique". La délibération est, selon lui, "plus féconde" que le recours au référendum, qui "déchire".
"Il y a quelque chose à inventer ensemble" pour "innover sur beaucoup de sujets", et non pour "détricoter ce qui a été fait en 18 mois" depuis le début du quinquennat, a précisé le chef de l'État, qui s'est déclaré hostile à une remise en cause de la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Il faut sortir" de la crise "par une redéfinition du projet français et du projet européen", a-t-il conclu.
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