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2 min de lecture
Emmanuel Macron, le 9 janvier 2019
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
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Une timide éclaircie pour Emmanuel Macron dans les sondages. Le Président enregistre une hausse de 4 points, à 31% d'opinions positives selon notre baromètre BVA-Orange pour RTL et La Tribune. Est-ce l'effet "grand débat" ?
Oui ça joue parce qu’il a fini par cocher quelques cases. On lui reprochait de ne pas être à l’écoute, il a montré qu’il pouvait l'être. On le disait distant et arrogant, il s’est montré proche et accessible. On le disait inflexible, il s’est montré prêt à discuter, il a remis en jeu par exemple les 80 km/h, ce qui doit faire enrager son Premier ministre.
Et il n’y est pas allé à moitié. Non, d’entrée de jeu il a vu 600 maires, 6 heures d’affilée. Il a tombé la chemise, sans se démonter. On le sent à l'aise dans ces exercices d'improvisation totale. Encore hier, Emmanuel Macron s'est invité dans un débat dans la Drôme, en jouant l'effet de surprise.
Et à chaque fois, il est comme un poisson dans l'eau, même quand il y a de l'hostilité. Il faut dire que c’est un excellent acteur, le Président. Il a le sens de la scène.
Ce que je constate c’est qu’Emmanuel Macron a montré qu’il était capable de réagir, ça se ressent dans notre sondage. Mais, sur le fond la rupture est là. Alors, elle est là depuis bien longtemps, bien avant Macron, c’est vrai, mais elle s’est aggravée. Le Président a beau lancer l’acte 2 de son quinquennat, cela n’efface pas l’acte 1. Et l’acte 1 ne s’est pas bien terminé, les traces sont encore bien visibles.
Aujourd’hui il est à 31% de bonnes opinions. C’est un peu plus que son socle de premier tour (24%). L’acte 2 démarre plutôt bien, mais ça ne lui donne pas des marges de manœuvre exceptionnelles. Alors j’entends les militants et les soutiens du Président dire qu’il est en train d’amorcer son retour. Mais ça, ça vaut pour ses partisans.
Parce que même s’il a trouvé aujourd’hui le bon comportement, ça n’enlève pas les dégâts.
Vous savez, il faut se rappeler que chaque président après une crise est capable de montrer quelques vertus politiques, de reconquérir les déçus, et de reprendre des points. Mais ça ne met pas Emmanuel Macron en meilleure posture que François Hollande après plus d’un an et demi de présidence, donc après le "ras-le-bol fiscal". Il est derrière Jacques Chirac, et loin derrière Nicolas Sarkozy qui avait 47% d’opinions positives en janvier 2009 après la crise financière.
Donc le chemin est encore long et incertain, ou comme dirait ce cher Jean-Pierre Raffarin : "La route est peut-être droite, mais la pente est raide".
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