Emmanuel Macron s'est entretenu discrètement pendant une cinquantaine de minutes avec le patron des Républicains et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, à Valence, avant d'écouter entre deux bouchées les doléances des maires de la Drôme.
Les sujets, qui concernent pour la plupart le quotidien de communes rurales, n'ont rien de surprenant : déserts médicaux, problèmes de mobilité, transports, ont constitué les grandes lignes de ce déjeuner-débat au format resserré.
Le Président a tenu à vanter les mérites de ce type de rencontre, qui selon lui "est une bonne façon de décanter beaucoup de sujets". Il a ensuite, micro en main, invité les élus locaux à s'exprimer, "Je suis là pour vous écouter, entendre, absorber [...] s'il vous plait, soyez libres", précisant tout de même que ce n'était pas pour lui "à proprement parler ce qu'on peut appeler le grand débat".
Le débat a débuté vers 13 heures dans la salle Barjavel de la préfecture de la Drôme. Après avoir évoqué avec Laurent Wauquiez les entreprises locales et les problèmes de desserte ferroviaire au cours de son entretien prolongé de vingt minutes (contre trente prévues) avec le représentant de la région, Emmanuel Macron s'est vu soumettre la liste de doléances par Nicolas Daragon, le maire LR de Valence.
"Nos concitoyens parlent du Ric, de démocratie plus consultative, ils souhaitent la reconnaissance du vote blanc, plus de services publics, la réduction du train de vie de l'État. Certains proposent des solutions plus radicales", a listé l'élu.
Parmi les revendications les plus récurrentes de l'échange, l'isolement géographique et économique des territoires ruraux, et de certaines régions au profit des métropoles arrive en tête. "Qu'est-ce qu'on veut ? Des monstropoles d'un côté et des communes abandonnées de l'autre ?", a lancé Aurélien Ferlay, président des maires ruraux de la Drôme et maire socialiste de Moras-en-Valloire.
L'élu a ensuite renchérit en évoquant Albert Camus pour pointer la menace de l'extrême droite face au ressentiment de nombreux Français, et au sentiment de fracture sociale présent dans ces zones délaissées. "Quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre de ses nouvelles", a t-il conclut.
La Drôme est le département le plus pauvre de la région où les "gilets jaunes" restent très mobilisés.
Ce troisième débat avec les élus s'annonce plus court - 3h30 prévues - et moins médiatisé que les deux précédents de plus de 6H30 à Grand Bourgtheroulde (Eure) et Souillac (Lot).
Cette fois, l'Elysée n'a pas autorisé sa retransmission en direct par les chaînes d'info, mais le débat était retransmis en salle de presse. Les premières prestations d'Emmanuel Macron avaient reçu de vives critiques, comme celle du secrétaire général de la CGT Philippe Martinez qui a dénoncé un grand débat national mené par le gouvernement comme un "grand show de communication".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte