Après le grand débat, la restitution du grand débat, avec en vedette américaine, le premier ministre Édouard Philippe. Comment s'en est-il sorti ? Comme il a pu parce qu’il n'a pas grand-chose à dire pour le moment...
Si ce n’est, nous dire qu’il y a de "l’exaspération fiscale" ! Ah ! Il y a six ans déjà Pierre Moscovici nous parlait du "ras-le-bol fiscal", six ans déjà ! Mais il n'y a pas que François Hollande qui a augmenté les impôts de 30 milliards, Nicolas Sarkozy aussi.
Alors "l'exaspération fiscale" du premier ministre, sacrée découverte ! Mais bon, on n'en est pas encore aux annonces. Non, on en est à la saison 3 du grand débat : la restitution ! Après les réunions en région, après les conférences nationales et citoyennes, la restitution. Et on sent bien que les scénaristes ont un peu de mal à écrire la suite.
On voit bien que depuis la fin des débats le 15 mars, on meuble. Vous comprenez, il faut animer la période, faire patienter les Français. C’est pour ça que le président a poursuivi sa tournée au-delà de la date de fin. Il n’était pas allé en Bretagne, ni en Corse, allez on ajoute deux déplacements ! Et puis, on invite les intellectuels à l'Élysée et les enfants, allez un petit débat à Angers.
Et que pourrait bien faire le premier ministre ? Il pourrait faire la "restitution" du grand débat, allez banco et puis rebelote à l'Assemblée et au Sénat aujourd'hui et demain. Alors en même temps, c’est le chemin démocratique, c’est lent la démocratie. Emmanuel Macron qui voulait passer en ligne droite s’est rendu compte qu’il fallait faire le tour et emprunter les petites routes.
Mais, nous sommes donc condamnés à attendre ? Oui c’est ça, c’est "en attendant Macron". Chaque discours qui passe, chaque intervention, augmente la pression sur le président. À un moment, ça va être l’heure des choix, des choix pas simples. Comme le disait le politologue Pascal Perrineau qui était invité sur RTL, qui a été l’un des garants du grand débat : "On a maintenant une incroyable boite à outils, avec des centaines, des milliers de propositions, des choses à la fois complexes et contradictoires".
Des propositions portées, selon lui, par quelques deux millions de Français, entre les contributions en ligne et les réunions, c’est pas mal ! Mais rapporté à 47 millions de Français inscrits sur les listes électorales, il y a un gap ! Il va falloir trouver l’issue pour revenir à plus d’égalité et plus de justice, pour réussir la sortie du grand débat.
Alors, Emmanuel Macron fera un discours mi-avril, une sorte de discours de la méthode, disons l’état d’esprit qui doit prévaloir dans les changements promis. Mais le président ne nous dira pas tout, tout-de-suite, non il va égrener, distiller jusqu’à l’été, nous dit-on. C’est ce qu’on appelle une mise en scène de l’attente. Sur RTL, François Bayrou disait qu’il fallait que tous les citoyens aient la certitude que c'est un nouvel acte qui s’ouvre. Disons que pour l’instant, les débuts sont un peu poussifs.
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