C'est la fin de la tournée pour Emmanuel Macron. Le président de la République achève sa série de "grands débats" par la Corse ce jeudi 4 avril. Il était hier en Bretagne. L'Élysée a fait le calcul : près de 100 heures d'échanges, des dizaines de milliers de mains serrées et plus de 2.000 élus locaux rencontrés.
Emmanuel Macron a-t-il fait du chemin pour tenter de se réconcilier avec les Français ? C’est "formidable" de voir ce président qui a gouverné d’en-haut pendant un an et demi, en disant qu’il serait imperméable aux corps intermédiaires, en disant que les élus empêchaient l’État de se transformer, de se réformer et qui a découvert les vertus de la vieille politique.
C’est-à-dire la nécessité de redescendre, d’être proche du terrain. Une sacrée révolution copernicienne. Il était jacobin, le voilà girondin. À part le petit accroc en Corse, et la comédie des dirigeants nationalistes qui refusent aujourd’hui de participer au débat, mais les élus corses des communes rurales, eux, y seront.
Ce que l’on a vu d’Emmanuel Macron : c’est un président qui a fait du tricot. Une maille à l’endroit en Bretagne, une maille à l’envers en Corse, une maille à l’endroit avec les maires, une maille à l’envers avec les jeunes, une maille à l’endroit avec les experts de la politique de la ville, une maille à l’envers avec les spécialistes de l’environnement, une maille à l’endroit avec les intellectuels, une maille à l’envers avec les femmes.
Depuis Paris, il pensait faire de la dentelle. Il s’était vu comme un président haute-couture. Il a dû se mettre au tricot.
Les Français veulent que leurs revendications deviennent concrètes
Alba Ventura
Dans ce que l’on entend ici et là à Matignon ou à l’Élysée, ce qui s’esquisse en vue des annonces qui auront lieu à partir de la mi-avril, c’est quelque chose qui doit absolument prendre en compte la proximité, les territoires, quelque chose sur la décentralisation, l'idée qu'il faut raccourcir le circuit entre les français et l'État.
Il faudra au moins envoyer ce signal pour commencer. Dans les débats il a été question des services publics mais aussi de justice fiscale, mais on sait bien qu’on ne va pas doubler le budget de l’État. Il faudra forcément déshabiller Paul pour habiller Jacques.
Est-ce qu’on imagine que d’un coup de baguette magique nous allons avoir des services publics partout, ou d’un coup nous allons avoir moins d’impôts. La réponse est non. Il y aura donc une déception. C’est d’ailleurs ce que disait le Premier ministre Édouard Philippe quand il parlait de "risque déceptif", il ne faut pas s’attendre au grand soir, encore une fois ce ne sera pas magique.
Malgré tout, il va falloir que le président mette des choses "fortes" sur la table. Le même Édouard Philippe qui parlait de "risque déceptif" il y a quelques jours, parlait mardi à l’Assemblée de "décisions puissantes". il va falloir le réussir ce "et en même temps". En tout cas il faut que les Francais se disent que quelque chose a changé ou va changer. Il est là le casse-tête pour Emmanuel Macron
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