La fin du grand débat a presque sonné. Ce lundi 8 avril, Édouard Philippe a tiré le bilan des centaines de milliers de propositions citoyennes issues des deux mois de grand débat national lancé face à la crise des "gilets jaunes".
C'est pourquoi, sous la verrière du Grand Palais, le Premier ministre a fait une première synthèse de cette consultation citoyenne. Dans un discours d'une vingtaine de minutes, le pensionnaire de Matignon a mis en avant les "quatre exigences" qui ressortent de ce grand débat national alors qu'Emmanuel Macron devrait présenter les premières conclusions concrètes dans le courant du mois d'avril.
Mais surtout, Édouard Philippe a affiché un visage de combattant, de conquérant. Il a ainsi estimé que "toute frilosité" était dorénavant impossible. "Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu'une erreur, ce serait une faute. Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable", a-t-il lancé.
"Nous devons baisser et baisser plus vite les impôts". Sans surprise, la question des impôts est revenue parmi les principales exigences des Français tout au long de ce grand débat national. Édouard Philippe a ainsi évoqué une "immense exaspération fiscale". "Mon gouvernement en assume une part de responsabilité. Notre pays a atteint aujourd’hui une sorte de tolérance fiscale zéro, qui est souvent exprimée comme telle", a-t-il déclaré.
La deuxième exigence correspond aux services publics et à la proximité. "Il y a une exigence de fraternité, de proximité, de lien quotidien. L’isolement, l’abandon, l’indifférence, le manque de considération reviennent dans de nombreux mots", a-t-il lancé insistant dès lors sur la question "d'équilibre entre les métropoles et les communes". "Je crois que c'est possible, nous devrons réinvestir dans les transports du quotidien".
Édouard Philippe a également évoqué la nécessité de "bâtir une démocratie participative au long cours". "Nous ne sommes pas parvenus à réconcilier les Français avec ceux qui les dirigent. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir les mots très violents employés contre le gouvernement, les élus. Les Français nous demandent de mieux identifier qui fait quoi dans le mille-feuille actuel. Et de résumer : "Les Français veulent une démocratie plus représentative, plus transparente, et une exemplarité encore renforcée".
Concernant l'urgence climatique, la quatrième exigence, les Français se sont dits "prêts" à changer de comportements. "Les Français ont une pleine conscience. Les Français ne sont pas climato-sceptiques. Nos concitoyens sont prêts à changer de comportements dans de nombreux domaines, en revanche ils ne veulent pas de taxes", a assuré le Premier ministre.
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