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Des policiers lors de l'acte 23 des "gilets jaunes" à Paris
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Cette fois, c'est dans les mots que s'est traduit la violence envers les forces de l'ordre lors de la 23e journée de mobilisation des "gilets jaunes". "Suicidez-vous", c'est le slogan abjecte qu'ont lancé des casseurs aux forces de l'ordre, samedi 20 avril.
Quand ce n’est pas la surenchère physique, c’est la surenchère verbale. Et effectivement, c’est ignoble, scandaleux, de s’en prendre comme ça à nos forces de l’ordre. C'est un nouveau coup alors qu’il y a des familles de policiers endeuillées. Une profession qui a connu 28 suicides depuis le mois de janvier. C'est vraiment révoltant.
Maintenant, je vais vous dire, on est quand même là, dans le degré zéro du slogan. En 68, il y avait "Sous les pavés, la plage", il y avait "il est interdit d’interdire". Alors, certes, il y avait aussi "CRS SS" mais ça ne datait pas de 68. "CRS SS" c’est un slogan de 1948 qui était sorti au moment de la répression contre la grève des mineurs. Et, comme on a pu le voir à Notre-Dame-Landes, de la COP 21 et de la Loi travail, c’est un slogan qui revient régulièrement.
Ce 'suicidez-vous', c’est de la haine à l’état pur
Alba Ventura
Ce slogan a toujours choqué, mais ça manifestait une contestation. Aujourd’hui, ce "suicidez-vous", c’est de la haine à l’état pur. Et vous savez, ça ne mérite même pas une polémique.
En réagissant, on en fait la pub en fait. Et je m’en veux d’ailleurs d’y participer, même si c’est évidemment pour soutenir nos forces de l’ordre que je le fais. Mais ça ne vaut pas l’écho qu’on lui donne. Ça vaut une procédure judiciaire.
Une enquête pour "outrage" a justement été ouverte. Est-ce suffisant ? Ce que je trouve suffisant, ce sont ces sempiternelles manif’ du samedi qui ont été réduites à un groupuscule de gens. Ils n’ont plus rien à voir avec les revendications sur le pouvoir d’achat, le RIC, les impôts, les carburants… On est à mille lieux des premiers "gilets jaunes".
Il n’y a même plus de slogan. C'est vide, c’est creux. Ce n’est plus de la colère, c’est une entreprise de démolition. Et pardon, mais, les samedis doivent se suivre mais ne plus se ressembler.
J’entendais un proche du président dire "on va devoir s’habituer". Franchement non. Donc la question se pose de savoir s’il faut encore autoriser ces manifs dans la mesure où il parait compliqué d'empêcher les adversaires de la République de venir casser ou de déverser leur haine.
Posons nous sérieusement la question d'autoriser ces manifestations
Alba Ventura
Donc posons nous sérieusement la question d'autoriser ces manifestations. Ou bien ne plus en parler, ne plus les relayer. En tout cas, il faut réfléchir à une façon plus proportionnée, plus distanciée de traiter ces sujets qui ne sont du ressort que du maintien de l’ordre.
Parce que, gardons à l’esprit que la seule chose que cherchent ces casseurs, c’est faire parler d’eux... et à entretenir un climat malsain dans le pays.
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