Les "gilets jaunes" ne comptent pas en rester là. Les automobilistes en colère contre Emmanuel Macron et le gouvernement ont annoncé une reconduite de leur mouvement de blocage pour le samedi 24 novembre. De son côté, le gouvernement continue de répéter que le cap fixé par le président de la République sera maintenu.
Afin de pouvoir se faire entendre, les "gilets jaunes" entament alors une structuration de leur mouvement. En effet, la particularité de cette mobilisation est sa naissance sur les réseaux sociaux et le fait qu'aucun leader politique ou syndical n'en est à l'origine.
Cette nouvelle organisation des "gilets jaunes", en vue de l'acte II de leur manifestation passe, d'après eux, vers un renforcement de la mobilisation. Comment ? Dans le Morbihan, un porte-parole du mouvement affirme : "les routiers nous rejoignent demain". Au Mans, les "gilets jaunes" assurent là aussi qu'ils s'uniront aux routiers et aux agriculteurs pour empêcher l'accès à l'autoroute A28.
Dans son rôle, l'opposition souhaite de son côté voir dans ce mouvement une opportunité de rassembler toutes les voix contestataires de ce début de quinquennat d'Emmanuel Macron. Au micro de RTL, Jean-Luc Mélenchon assurait dès le dimanche 18 novembre : "Il y a beaucoup de leçons à tirer parce que nous avons vu en grand, quelque chose que dorénavant il s'agit de répandre dans tout le pays. C'est à ce prix-là, avec ces méthodes-là, que nous changerons de fond en comble le pays".
Le leader de la France insoumise ajoute : "Ce sera par une action collective, de masse, appelant tout le monde quelles que soient leurs opinions, leur religion, leur genre, leur couleur".
Même discours pour Olivier Besancenot, sur BFMTV : "Pour bloquer le gouvernement, il faudra un peu plus que ces barrages filtrants", a-t-il rappelé. "Il faudra aussi des manifestations, et utiliser l’arme des travailleurs : la grève (...) C'est une fronde sociale qui ne fait que commencer."
De l'autre côté de l'échiquier politique, Marine Le Pen a insisté, lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, sur le fait que la grogne des "gilets jaunes" ne concernait pas seulement la hausse du prix des carburants, mais le pouvoir d'achat. "Emmanuel Macron a réussi à mettre dans la rue, des gens qui ne manifestent jamais (...) Il y a un problème de fond qui est celui du consentement à l'impôt. C'est la base du pacte républicain", a-t-elle déclaré.
Elizabeth Borne estime, sur Franceinfo, qu'"Il ne faut pas faire d'amalgame, et je peux vous assurer qu'on a rediscuté ce matin avec toutes les organisations de transport routier, elles ne souhaitent pas rentrer dans ce mouvement". La ministre des Transports précise que "par contre (...) sur certains barrages, les gilets jaunes empêchent les poids lourds de circuler. Vous avez des poids lourds qui se retrouvent bloqués sur ces barrages".
L'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre) a confirmé que les "transporteurs ne sont pas engagés dans le mouvement des gilets jaunes", tout en s'opposant à nouveau à "toute taxation supplémentaire des poids lourds". La Fédération nationale des transports routiers (FNTR), première organisation du secteur, n'était pas joignable lundi matin.
Treize syndicats et associations d'infirmières ont appelé la profession à une "mobilisation générale" le 20 novembre contre le "mépris" du gouvernement, accusé de faire la part trop belle aux médecins dans le plan santé présenté en septembre. "La vision médico-centrée de ce plan ne donne aucun moyen aux infirmières", déplorent les treize organisations dans un communiqué qui dénonce un "manque total de considération" pour leur profession.
Le week-end précédant leur mobilisation, certaines ont manifesté aux côtés des "gilets jaunes". "Les 120.000 infirmières libérales, à la différence d'autres corporations, ne bénéficient d'aucune compensation à la hausse du carburant. Et leur salaire, dépassant rarement les 2.000 euros, devient trop maigre pour absorber ces surcoûts", explique Le Journal du Dimanche.
Sur Franceinter, Nathalie Depoire, présidente du syndicat de Coordination nationale infirmière, déclare : “On trouvera forcément des infirmiers parmi les Gilets jaunes", mais "l'appel des infirmiers du 20 novembre est vraiment axé sur les annonces du plan santé dans lesquelles on ne s'est pas retrouvés. Il y aurait une confusion à se retrouver dans un mouvement commun", estime -t-elle.
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