Après la mobilisation, l'élection ? Les "gilets jaunes" font face depuis plusieurs semaines à la baisse de la mobilisation pour leur mouvement. Au total, 38.600 manifestants étaient descendus dans la rue le 22 décembre dernier, contre 66.000 une semaine plus tôt et 282.000 pour la première journée de mobilisation le 17 novembre, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Désormais, l'idée d'une liste "gilets jaunes" pour les élections européennes semble faire son chemin, afin de pérenniser le mouvement. Selon un sondage Odoxa pour Franceinfo, dévoilé le 21 décembre, elle recueillerait 8% d'intentions de vote lors du scrutin.
Les sollicitations des politiques viennent de tous les bords. Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel souhaite voir sur une "liste ouverte" soutenue par le "PCF et peut-être d'autres" pour les élections européennes. "La colère, si elle est seule, elle ne produit rien de bon",déclarait-il à l'antenne de RTL. Du côté des Patriotes, Florian Philippot veut construire une "liste hybride mi-Patriotes, mi-'gilets jaunes'" pour les européennes.
Au sein des manifestants, les avis sont partagés sur un possible destin politique au mouvement. "Cette mobilisation est citoyenne et apolitique. Notre mobilisation n'a aucun intérêt à devenir un parti, aujourd'hui ou demain", selon Laetitia Dewalle, porte-parole des "gilets jaunes" du Val d'Oise.
Ceci se fera sans Jacline Mouraud, l'une des "gilets jaunes" les plus médiatisés. Elle compte présenter fin janvier "un parti du bon sens", "sans étiquette" avec "des idées nouvelles et constructives pour le pays, en harmonie avec les enjeux du changement climatique". Elle ne vise pas les élections européennes de 2019 mais les municipales de 2020.
Mais tous ne suivent pas son avis. "Participer aux européennes, c'est une manière d'éviter qu'un mouvement très spontané ne soit récupéré", rétorque Alexandre Jardin. L'écrivain a assisté le 20 décembre à une réunion entre plusieurs leaders des "gilets jaunes".
Au delà du PCF et des Patriotes, le monde politique cherche encore à se positionner par rapport aux "gilets jaunes". Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa "fascination" pour le "gilet jaune" Eric Drouet et lui dit "merci", dans un billet publié sur sa page Facebook.
Le leader de la France insoumise va même jusqu'à faire un parallèle entre le "gilet jaune", un des initiateurs du mouvement de protestation et un homonyme révolutionnaire du XVIIIème siècle, Jean-Baptiste Drouet : "La France est pleine de ces personnages qui marquent son histoire comme autant de cailloux blancs. C'est pourquoi je regarde Éric Drouet avec tant de fascination".
Bernard Tapie a quant à lui proposer son aide aux "gilets jaunes", en mettant à disposition ses locaux pour une réunion le 5 janvier et la publication de leurs demandes pendant 4 semaines. "Il faut que ce mouvement se structure sinon il risque de s'essouffler ou d'être récupéré par un parti", a dit l'ancien ministre à l'AFP.
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