La fusillade dans le centre-ville de Strasbourg le 11 décembre a fait au moins 2 morts et 14 blessés, dont 9 gravement. Ce matin, le tireur présumé est toujours en fuite. Ce sont 350 personnes qui sont actuellement à ses trousses.
L'exécutif s'est rapidement mobilisé. À l'heure où les premières informations sont tombées, le chef de l'État réunissait les députés de La République En Marche à l'Élysée pour leur faire l'après-vente de ses annonces de la veille, en présence d'Édouard Philippe et Christophe Castaner.
Il a naturellement quitté prématurément la réception aux alentours de 21h15, au moment où il a appris la mort d'une première victime. Le chef de l'État s'est rendu dans son bureau pour y être briefé par son cabinet, a suivi la situation et s'est tenu informé, jusqu'à ce que le Premier ministre rejoigne Matignon et décide de déclencher la fameuse cellule interministérielle de crise. Objectif : réunir place Beauvau tous les services concernés.
Une réunion qu'a présidé Emmanuel Macron en présence de Florence Parly, ministre des Armées, de Laurent Nuñez, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur et d'Agnès Buzyn, la ministre de la Santé. Dans le même temps, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, était dépêché à Strasbourg.
Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy ont déjeuné ensemble vendredi, à la veille de l'acte IV des "gilets jaunes" et alors que le chef de l'État réfléchissait déjà à son allocution de lundi soir. Plusieurs conseillers auraient planché sur ce discours, mais il aurait souhaité échanger avec Nicolas Sarkozy, selon Valeurs Actuelles.
De fait, la défiscalisation des heures supplémentaires porte la marque de l'ancien président. Difficile de savoir si c'est réellement lui qui convaincu Emmanuel Macron de la proposer. L'un des proches de Macron allait en tout cas hier à la présenter dans les colonnes du journal Le Monde comme le "co-rédacteur" du discours. "Grotesque", "bidon", ont certifié à RTL des proches du chef de l'État. "Il a besoin de se raccrocher à un truc qui tient un peu".
Seule ombre au tableau de cette idylle inattendue : si l'exécutif n'a que du bien à dire sur l'attitude de Nicolas Sarkozy pendant cette crise, les deux camps s'accusent hors micro d'avoir fait fuiter l'information.
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