L'opposition et certains membres de la majorité avaient prévenu Emmanuel Macron : le président doit annoncer des "mesures fortes", afin d'enrayer la crise des "gilets jaunes", qui a débouché sur une crise politique au sommet de l'État.
Depuis l'Élysée, Emmanuel Macron a pris la parole pendant presque 13 minutes. "Nous voilà, ensemble, au rendez-vous de notre pays et de notre avenir. Les événements de ces dernières semaines dans l’Hexagone et les Outre-mer ont profondément troublé la Nation. Ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchaînement de violences inadmissibles", a indiqué le président de la République.
Sur la crise des "gilets jaunes", le chef de l'État a indiqué ressentir comme "juste à bien des égards" la colère des "gilets jaunes" et avoir conscience qu'il lui était "arrivé de blesser" certains par ses propos. D'après lui, ce sont "40 années de malaise qui resurgissent".
Un tournant social. Emmanuel Macron a commencé sa série d'annonces en indiquant : "Je veux décréter l'état d'urgence économique et sociale". Afin d'y parvenir, le président de la République a annoncé que les salariés au niveau du Smic vont percevoir une hausse de 100 euros par mois "sans qu'il en coûte rien à leur employeur".
Critiqué depuis le début de son quinquennat pour la hausse de la CSG pour les retraités, Emmanuel Macron a annoncé que les retraités qui touchent moins de 2.000 euros par mois vont être exemptés de la hausse de la CSG.
Dans sa réponse au mouvement des "gilets jaunes", le chef de l'État a également annoncé que les heures supplémentaires seront versées "sans impôts ni charges dès 2019" et demandé aux entreprises "qui le peuvent" de verser une prime de fin d'année qui sera elle aussi défiscalisée et sans charges sociales.
Emmanuel Macron compte "rencontrer les maires, région par région". C'était une demande de la part des maires qui critiquaient une déconnexion de l'État vis-à-vis des territoires. La consultation nationale annoncée sera élargie à la représentation politique, au mode de scrutin, prise en compte du vote blanc, au rôle des maires, à la décentralisation, organisation de l'État.
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