Lundi 2 mai au matin, le bureau politique du Front national a adopté une motion demandant au député européen frontiste Bruno Gollnisch de quitter ses fonctions au bureau exécutif et au bureau politique du parti. La plupart des cadres du FN lui reprochent sa présence, dimanche 1er mai, au côté de Jean-Marie Le Pen, tandis que, deux jours plus tôt, Marine Le Pen avait menacé d'exclusion les frontistes désireux d'assister à la cérémonie organisée par son père, place des Pyramides, à Paris.
La présence de Bruno Gollnisch sur l'estrade, dimanche 1er mai, au côté de Jean-Marie Le Pen, n'est pas passée inaperçue. Il en va de même pour la vice-présidente en charges des questions sociales, Marie-Christine Arnautu. "Une motion a été adoptée par le bureau politique pour demander leur démission, avec 3 votes contre et 4 abstentions", a indiqué en conséquence un dirigeant du parti à l'issue du bureau politique. Bruno Gollnisch avait pourtant affirmé, au départ, qu'il ne pourrait se rendre ni à l'une, ni à l'autre des manifestations du 1er mai.
Interrogé la veille par un journaliste du site RT tandis qu'il se trouvait place des Pyramides, Bruno Gollnisch expliquait, confiant, qu'il assistait au rassemblement de Jean-Marie Le Pen "par amitié personnelle, par affinité politique également". "Apparemment, cela pose quelques problèmes, avait-il toutefois remarqué. Je pense qu'on est entre gens trop intelligents pour vouloir exclure parce que l'on dépose une gerbe à Jeanne d'Arc et que l'on écoute un discours politique intéressant".
Le Front national incarné par Marine Le Pen ne l'entend pas de cette oreille. Plusieurs cadres du parti, à l'instar du vice-président du FN Florian Philippot, ce lundi 2 mai dans le studio de RTL, ou du secrétaire général Nicolas Bay, ont dénoncé un "acte hostile" à la politique du Front national et de sa présidente Marine Le Pen.
À l'approche du bureau politique du Front national tenu ce lundi matin, ces derniers réclamaient la démission de Bruno Gollnisch, mais également celle de Marie-Christine Arnautu, également présente dans les rangs de Jean-Marie Le Pen la veille au matin.