600 jours. Le compte-à-rebours avant l'élection présidentielle est lancé dans l'esprit d'Emmanuel Macron. Un décompte qui paraît à la fois lointain, mais aussi dans un futur proche. "Il ne nous reste que 600 jours, soit un peu moins de deux ans utiles", résume le président de la République, selon Le Parisien.
L'actualité des derniers jours, comme l'après-crise du coronavirus, le changement de gouvernement, la crise économique, le Ségur de la Santé, ont poussé Emmanuel Macron à prendre la parole ce mardi 14-Juillet, lors d'une interview télévisée sur TF1 et France 2.
Après un défilé réduit à la place de la Concorde à Paris, coronavirus oblige, le chef de l'État répondra aux questions des journalistes et présentera un plan de relance majeur, avec de probables annonces pour les jeunes, pour l'environnement et contre les discriminations. Si l'exercice de l'interview politique le jour de la Fête nationale paraît commun pour un président de la République, il est nouveau pour Emmanuel Macron.
La tradition de l'interview du 14-Juillet remonte à 1978, avec Valéry Giscard d'Estaing qui sera le premier à se soumettre à l'exercice. Par la suite, ses successeurs le suivront, jusqu'à Emmanuel Macron qui après trois ans sans allocution, a décidé de renouer avec la tradition.
Cet entretien du 14-Juillet est donc une première pour le président de la République, élu en 2017. Et pour cause, Emmanuel Macron avait décidé de se détacher de cette pratique, vieille de quarante ans. En juin 2017, l'Élysée avait fait savoir que "le président de la République n'accordera pas d'interview télévisée le 14-Juillet, comme avaient coutume de le faire ses prédécesseurs", écrivait Le Monde. Face aux critiques, la présidence avait bien fait savoir que ce refus n'était en aucun cas "un obstacle à la presse", mais que "la pensée complexe" du président ne se prêtait pas au jeu des questions-réponses. Une phrase qui aura été reprise et parodiée sous la forme d'une critique pour le reste du quinquennat du président.
À la place, le chef de l'État avait réuni les parlementaires en congrès à Versailles, le 3 juillet. Depuis, Emmanuel Macron a visiblement changé d'avis, provoquant un premier ajustement avec son nouveau premier ministre.
"Réactiver ce format, cela vise à rassurer l'opinion, notamment les personnes âgées de centre droit qui vont voter l'année prochaine aux départementales et aux régionales", affirme à l'AFP Benjamin Morel, maître de conférences à Paris 2. "Mais cette année, rien n'est comme d'habitude. Il y a des inquiétudes et un nouveau gouvernement à installer. Le Président a besoin de s'adresser une dernière fois aux Français avant les grands départs en vacances", explique Vincent Derosier, journaliste politique à RTL.
"Ces derniers jours, l'omniprésence de Jean Castex sur le terrain et dans les médias a un peu éclipsé Emmanuel Macron, qui veut reprendre la main", ajoute-t-il. "Le Président a hâte de parler, confie un conseiller. Il veut expliquer, défendre ses choix et tracer des perspectives".
Le chef de l'État renoue donc avec la grande interview du 14-Juillet qu'il juge pourtant ringarde. Faut-il rendre obligatoire le port du masque dans les lieux clos ? Doit-on craindre un reconfinement général à la rentrée ? Emmanuel Macron devra d'abord répondre aux questions d'actualité et devra aussi donner ses priorités..
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