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Emmanuel Macron peut-il démissionner ?

De la France insoumise aux Républicains, des appels à la démission du président de la République se multiplient. Demandes pour relevant de la "politique fiction", selon Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron, le 28 novembre 2024
Crédit : Sarah Meyssonnier / POOL / AFP
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Marie-Pierre Haddad
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De "la politique fiction". Voici la réponse fournie par Emmanuel Macron, un brin agacé, lorsque l'on évoque sa démission de son poste de président de la République. 

Quelques jours avant la censure du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l'État avait répondu à la question sur son sort. "Ça n'a pas de sens (...) Ce n'est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là", déclarait-il le 3 décembre dernier, à des journalistes en marge de sa visite en Arabie saoudite. 


Lors de l'allocution de ce jeudi 5 décembre, le président a une nouvelle fois assuré qu'il ne quittera pas l'Élysée avant 2027. "Il se trouve que si je suis devant vous, c'est que j'ai été élu deux fois par le peuple français. J'en suis extrêmement fier et j'honorerai cette confiance avec toute l'énergie qui est la mienne jusqu'à la dernière seconde pour être utile au pays", a-t-il ajouté. 

Un mandat qui ira "jusqu'à son terme"

Il a réaffirmé une nouvelle fois qu'il accomplirait son mandat "pleinement, jusqu'à son terme". "Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerais pleinement jusqu'à son terme", a-t-il déclaré.

Une gouvernance "dysfonctionnelle"

Invité de RTL, Jean-François Copé a posé la question de départ anticipé du président de l'Élysée, avant 2027. "Si j'ai pris la responsabilité de poser cette question, ce n'est pas par hasard, a-t-il expliqué. La gouvernance que nous vivons aujourd'hui est totalement dysfonctionnelle (...) Nous n'avons pas d'autre solution que de remettre dans le bon ordre le calendrier présidentiel et législatif", a défendu le maire Les Républicains de Meaux. 

Jean-François Copé se réfère ainsi à la Constitution. Si aucun article n'évoque la possibilité d'une démission du président, la Constitution prévoit bien la possibilité pour le président d'être destitué. 


Que se passe-t-il en cas de démission du président ? Concrètement, le mandat du chef de l'État prend fin immédiatement et c'est le président du Sénat qui assure l'intérim en attendant une prochaine élection présidentielle. Selon l'article 7 de la Constitution, ce scrutin doit être organisé dans un délai entre 20 et 35 jours à partir du moment où il y a vacation

Emmanuel Macron est une grosse partie du problème

David Lisnard, maire LR de Cannes à Franceinfo

Un délai qui permettrait, selon Jean-François Copé, "qu'à partir du mois de février, mars, il y est la question d'une présidentielle anticipée. Pourquoi je dis mars ? Parce qu'à partir du mois de mars, ça nous amène au délai possible d'une nouvelle dissolution après une présidentielle qui remettrait les institutions dans le bon ordre et permettrait aux Français enfin de trancher normalement cette question".

Autre membre des Républicains a appelé à la démission d'Emmanuel Macron : David Lisnard, maire de Cannes. Sur Franceinfo, l'élu expliquait : "On se rend compte de plus en plus" qu'Emmanuel Macron "est une grosse partie du problème". "Ce qui m'intéresse, c'est qu'à un moment donné il y ait une autre politique structurelle menée. Et cela passera à terme par une présidentielle et des législatives"

La campagne permanente de Mélenchon

À de multiples occasions, Jean-Luc Mélenchon en a appelé à la démission d'Emmanuel Macron. Une fois n'est pas coutume, le leader de la France insoumise, qui est venu assister à la censure du gouvernement Barnier, a réitéré sa demande. 

Déjà le camp du triple candidat à la présidentielle se prépare à l'hypothèse d'une élection présidentielle anticipée. "On n'a pas envie que sur les 30 jours qu'on aurait pour préparer une présidentielle, on en perde sept à débattre d'une candidature d'Olivier Faure", dans le cadre unitaire du NFP, ironise un cadre insoumis auprès de l'AFP

"Mélenchon, c'est la campagne permanente", sourit le député Paul Vannier, cadre du mouvement de gauche radicale. 

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