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Emmanuel Macron, le 18 novembre 2025, à Berlin en Allemagne
Crédit : HALIL SAGIRKAYA / ANADOLU / Anadolu via AFP
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Alors que l'Australie est devenue le premier pays au monde à interdire les réseaux sociaux à ses adolescents, Emmanuel Macron a précisé mercredi la façon dont il entend faire que la France s'inspire de ce modèle. Lors d'un débat à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le président de la République a confirmé sa volonté de mettre en place "une majorité numérique" en France en s'appuyant sur la réglementation européenne.
"On va imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge et on va définir cet âge à 15 ou 16 ans. Et dire : en dessous de cet âge, il ne peut pas y avoir accès aux réseaux sociaux", a déclaré le chef de l'État face aux lecteurs du quotidien Ouest-France. "Le consensus est en train de se forger" sur la question, a-t-il estimé, rappelant que "l'Australie vient de le faire" pour les moins de 16 ans.
Concernant le timing de cette interdiction, Emmanuel Macron a évoqué le début d'année 2026. "L'objectif est de déposer un texte de gouvernement en début d'année prochaine et de le faire voter dans les meilleurs délais", a-t-il souligné, prenant "l'engagement qu'il sera voté avant la fin de ce mandat".
Ce calendrier fait écho à la proposition de loi déposée par la députée macroniste Laure Miller mi novembre visant à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans qui doit être débattu en séance en janvier prochain. Alimenté par les travaux de la commission d'enquête sur TikTok menés depuis l'automne 2024, ce texte prévoit notamment de mettre en place un couvre-feu numérique, de limiter le temps d'utilisation des applications et de passer l'interface en noir et blanc après un certain temps pour prévenir les usages excessifs.
"Plus on augmente le temps d'écran, plus les performances éducatives chutent (...), plus on augmente le temps d'écran, plus les problèmes de santé mentale augmentent", a expliqué Emmanuel Macron lors d'un débat avec des lecteurs et des journalistes d'Ouest-France consacré à "la démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux", sur le modèle de ce qu'il avait fait à Toulouse, Arras ou Mirecourt (Vosges) ces dernières semaines.
"Mon enfant, s'il est dans une Formule 1 et qu'il allume le contact, j'ai pas envie qu'il gagne la course, j'ai juste envie qu'il descende de la voiture", a-t-il argumenté. "Je veux d'abord lui apprendre le code et être sûr que la voiture fonctionne, lui apprendre à conduire sur une autre voiture", a-t-il insisté.
Soucieux d'"envoyer ce message aux jeunes", il a donc défendu à nouveau "l'interdiction" pure et simple parce que "c'est ce qui va permettre aux familles d'avoir un guide, une règle". "On va imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l'âge et on va définir cet âge à 15 ou 16 ans", a assuré le chef de l'État. "Au-dessous de cet âge, il ne peut pas y avoir d'accès aux réseaux sociaux".
Il a proposé plusieurs comparaisons, dont celle de l'obligation désormais faite aux sites pornographiques de vérifier l'âge des utilisateurs. "Ça fonctionne", a-t-il estimé, "cette technique, on peut l'utiliser pour les réseaux sociaux". "On a interdit l'alcool aux mineurs dans notre pays il y a des décennies de ça", a poursuivi le président. Aujourd'hui, "tout le monde a compris que ce n'était pas bon et là, ce qu'il faut qu'on fasse, c'est qu'on envoie à toutes les familles et tous les jeunes un message que avant 15-16 ans, (les réseaux sociaux), c'est pas bon".
L'idée directrice de ces rencontres est de réfléchir à une adaptation de la législation pour réguler les réseaux sociaux, qui échappent largement à la loi de la presse de 1881 régissant les médias traditionnels. Une réflexion censée déboucher sur des "décisions concrètes" début 2026.
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